Championnats de France 2021, J2 : Camille Kovalev et Pavel Kovalev deviennent champions de France !

Certains diront qu’il n’y avait que deux couples engagés, et que Camille et Pavel avaient déjà de l’avance sur le court, que le titre était déjà joué… Le patinage n’est pas si facile, il fallait quand même aligner les deux programmes et se donner jusqu’au bout !

C’est ce qu’ont su faire Camille Kovalev et Pavel Kovalev, pour empocher leur premier titre de champions de France, bien mérité.
Il y a quelques petites erreurs, comme la combinaison de saut où Camille ne fait que triple-simple, le Salchow parallèle qu’on espère revoir un jour en triple, et surtout une chute sur ‘rien du tout’ pendant la suite de pas. Rien de bien grave, l’ensemble du programme est de bon niveau, avec notamment un solide triple Salchow lancé, le flip étant sur deux pieds. Jolie chorégraphie sur ‘The Curse’ d’Agnes Obel, avec des costumes bien dans l’esprit. Ils engrangent 102.82 points sur le libre et 157.49 points au combiné des deux épreuves.

Coline Keriven et Noël-Antoine Pierre n’étaient pas si loin après le court et pouvaient espérer rivaliser avec leurs concurrents, mais le début de programme n’a pas été assez solide, sur la très jolie musique de ‘Lili’ par Aaron. Le triple Twist, quelque peu écrasé, ne récolte que des notes en moyenne à -3, le triple boucle piqué est tenté mais Coline le réceptionne incomplet sur le pied gauche. Malheureusement le triple boucle lancé, très bien réussi aux 6 minutes d’échauffement, est chuté. Les protocoles montrent une démarcation assez nette, ces trois premiers éléments recevant tous des notes négatives, alors que tout le reste est jugé à +1 ou +2, preuve qu’ils ont su se reprendre. La suite du programme est, il est vrai, bien meilleure, avec de bons portés, un triple Salchow lancé bien atterri, mais on sent que Coline et Noël-Antoine sont déçus. Leur libre leur rapporte 96.44 points, pour 144.52 points au final.

Coline et Noël-Antoine :
Sur l’ensemble de la compétition, on est déçus, frustrés, car ce qu’on a montré ne reflète pas notre niveau et ce qu’on sait faire. Le problème n’est pas technique, c’est du côté mental que cela se joue. C’était à la limite plus facile avant, on était les petits nouveaux, on apprenait, des erreurs étaient compréhensibles; maintenant on a des objectifs, des grandes compétitions en vue, ça génère plus de pression. En ce moment on enchaîne les compétitions avec des résultats en deçà de nos espérances, il faut qu’on analyse ce qui va, ce qui ne va pas, qu’on change des choses pour passer ce palier.

Sur les éléments techniques, les sauts lancés sont en net progrès !
Oui, ils sont bien passés à l’échauffement, mais dans le programme, le boucle a été chuté. Là encore, ce n’est pas un problème d’engagement, de mauvaises impulsion, c’est le mental qui joue.

Comment travaillez-vous le Twist ?
Le twist, c’est avec la spirale l’élément le plus anti-naturel dans la discipline de couple. Les portés, cela ressemble assez aux pirouettes, les sauts lancés sont des sauts assistés, pour le garçon il faut s’effacer, ça s’apprend, mais avec le Twist tout est à construire. A l’INSEP on avait essayé d’utiliser les équipements des gymnastes qui ont des harnais pour travailler les vrilles, mais ça ne fonctionne pas pour le Twist, on s’emmêle vite !
Il n’y pas une technique qui fonctionne, il y a la technique russe, la technique américaine… il faut qu’on trouve celle qui nous convient le mieux. On travaille avec Fedor Klimov sur cet élément, on fait beaucoup d’éducatifs. On décompose le mouvement, on travaille l’impulsion, l’approche de l’envol, le retard dans la position écart de Coline… comme sur toutes les difficultés techniques, au début les changements détériorent l’élément, ensuite on se l’approprie et ça va mieux.

Côté ballet, classement inchangé par rapport à hier : Les Vertacomicoriens de Villard-de-Lans l’emportent devant les Métropolitains des Français Volants de Paris. Les deux équipes ont repris un ancien programme libre, sûrement car l’exercice chorégraphique a dû être prêt très tôt dans la saison cette année.

On a donc pu revoir Carmen version villardienne, toujours aussi originale et précis dans l’exécution. A noter que Lou Terreaux et Noé Perron ont eu l’emploi du temps le plus chargé sur ces championnats, puisqu’ils participaient au ballet et étaient également alignés en danse, ce qui donnait : entraînement ballet à 7h35, puis entraînement danse à 9h35, pour enchaîner sur compétition danse à 14h30 et compétition ballet à 17h30.

Lou et Noé :
Notre entraîneur nous a laissé le choix de participer au ballet, et on a dit oui ! C’est plus relax que la compétition danse, il y a tout le groupe ça fait une belle énergie. Il y a beaucoup de nouveaux dans la troupe, on est un peu les tauliers, on a déjà patiné ce programme. C’est vraiment un moment de plaisir. Et pour être honnêtes, on n’a pas assisté à l’entraînement de ballet ce matin ; heureusement la compétition danse était avant celle du ballet, en sens inverse ça aurait été dur de tout enchaîner.

Chez les Métropolitains, thème martial avec costumes à l’appui, et un grand ruban rouge déroulé au centre de la piste. Les difficultés techniques impressionnent, comme les douze Axel simple lors de la formation en cercle, même s’il y a eu un peu de monde au même endroit sur les trois Axel d’affilée.

En patinage synchronisé, un de mes moments préférés des championnats, la compétition a été malheureusement écourtée suite à l’absence de plusieurs équipes, contexte sanitaire oblige. Seules les Jeanne d’Arc de Rouen ont présenté un programme de démonstration dans la catégorie Elite 12.