Quelques nouvelles de Gabriella et Guillaume

C’est toujours un plaisir de rencontrer Gabriella et Guillaume, de passage aux championnats de France pour participer au gala. S’ils ont présenté une nouvelle fois leur rythmn dance olympique, celle sur le waacking, en deuxième partie, ils ont auparavant patiné une toute nouvelle exhibition. On sent que le programme est encore en rodage, mais le parti pris est novateur : costumes identiques, évolution lente au début, Gabriella et Guillaume prennent le temps de poser leurs mouvements épurés, on semble retrouver l’essence même du patinage. Evolution qui m’évoque certains programmes de Jayne Torvill et Christopher Dean, et les recherches chorégraphiques de la troupe du Patin Libre.

Je les retrouve pendant l’entracte du gala.

Première question très compliquée… comment allez-vous ?

Guillaume : Et bien ça va bien ! Depuis la fin de la saison olympique, rien n’a vraiment changé de fond en comble pour nous, notre vie est un peu différente, c’est tout, mais il n’y pas eu de rupture totale du jour au lendemain. On a comme souvent en fin de saison fait plusieurs galas, puis on a pris des vacances en juillet. C’est surtout ensuite qu’on a vu la différence, puisqu’on n’a pas repris l’entraînement comme d’habitude.
Gabriella : notre vie n’est pas très différente de l’année dernière, puisqu’on est là aux championnats de France !
Guillaume : On a repris l’entraînement en octobre, et on a monté nos programmes pour les spectacles à venir. On n’est plus officiellement des élèves de l’Académie à Montréal, mais on a pu quand même avoir de la glace pour nous entraîner avec nos anciens collègues, bien sûr. Après ce gala des championnats de France, on part pour une vie de vadrouille sur une tournée de 3 mois, avec Holiday on Ice, Art on Ice, des galas dans les stations de ski pour les fêtes, Megève, Chamonix, etc… Certains numéros sont prêts, d’autres sont encore à venir ! On a donc retrouvé assez rapidement l’ambiance des patinoires, avec un niveau plus light qu’auparavant.

Comment gérez-vous cette différence de rythme, comparé à celui que vous avez connu ces dernières années par exemple ?
Guillaume : Il y a moins de stress et l’engagement physique est moindre, c’est sûr. C’est un peu entre deux : nos corps ont été habitués à beaucoup de sport, d’un côté ce tempo plus calme fait du bien, de l’autre il y a comme une sorte de sevrage à gérer, on avait l’habitude d’avoir pas mal d’endorphines. Au final je suis quand même à la patinoire tous les jours, plutôt pour entraîner certes, et je continue à faire du sport hors glace pour me défouler. Et ce serait encore différent si on avait pris notre retraite sportive. On prend une année sans compétition, mais on reste très proches de la glace.

Avez-vous un rôle d’entraîneur à l’Académie de Montréal ? Evgeniia et Geoffrey nous ont indiqué avoir plusieurs fois bénéficié de vos conseils.
Guillaume : Non, nous n’avons pas de statut d’entraîneur officiel, nous sommes plutôt des intervenants. De mon côté j’ai commencé à modifier quelques éléments, à donner quelques conseils, et de fil en aiguille j’ai monté plusieurs chorégraphies. Disons que je suis une sorte d’entraîneur à mi-temps ! J’interviens chez à peu près tous les couples, comme ça se pratique à Montréal.
Gabriella : Je suis intervenue auprès d’Evgeniia et Geoffrey, pour les aider à travailler sur leur connexion entre eux, mais mon rôle est plus ponctuel.

Maddison Chock et Evan Bates ont récemment commenté qu’ils se sentaient un peu seul désormais en compétition
Guillaume : C’est vrai, ça fait un peu bizarre de ne plus avoir toute l’équipe de Montréal en compétition… ça doit faire sûrement plus bizarre à Maddi et Evan et Laurence et Nikolaj qu’à nous je pense !
Gabriella : C’est assez logique qu’en fin de cycle olympique les patineurs raccrochent les patins, c’est bien aussi que certains continuent.

Dans la première partie du gala, vous avez présenté un tout nouveau programme, d’où est venu l’idée ?
Guillaume : Sur ce gala, on a présenté un programme qui est encore très frais, il est tout nouveau. On a voulu faire quelque chose qui nous plaise, une danse dénudée, sobre, sur laquelle on prend notre temps, avec quand même un crescendo final. Une sorte de programme libre qui ne respecterait pas les règles. Ce n’est pas forcément le genre de numéro qu’on retrouve en gala, c’est moins ‘commercial’, plus lent, on a décidé de suivre notre intuition, on espère que ça plaira au public.