GPF 2016 : Virtue/Moir prennent une option

Sur la lancée de leur victoire au Trophée NHK, Tessa Virtue et Scott Moir peuvent envisager un premier succès en finale du Grand Prix. Maia et Alex Shibutani prennent la seconde place, juste devant Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui tenteront de rattraper leur retard sur la danse libre.

 

 

Tessa Virtue et Scott Moir ont retrouvé leur statut au plus haut de la hiérarchie internationale, malgré deux années passées à l’écart des compétitions. Leur patinage est à l’unison, avec de la puissance et de l’ampleur, et leur interprétation de Prince marque par son explosivité et sa vitalité. Le découpage musical semble parfois un peu forcé, mais l’enchaînement de hip hop et de blues met en valeur l’aisance de leur patinage. Ils sont nettement devants sur la note technique et une première victoire en finale du Grand Prix Senior (après quatre secondes places !) est désormais un objectif abordable, même si les écarts ne sont pas insurmontables.

 

Maia et Alex Shibutani prennent la seconde place en améliorant largement leur meilleur score. Ils ont également privilégié un mélange hip hop/blues et leur chorégraphie est efficace et précise, malgré des passages plus artificiels. Vice-champions du monde la saison passée, ils confirment leur statut de leader du patinage américain et sont désormais plus réguliers dans leurs performances.

 

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron traversent des moments difficiles à gérer après la déception du trophée NHK, mais ces échecs relatifs sont aussi l’occasion de s’affirmer face à l’adversité. Ils ont connu une réussite sportive exceptionnelle au cours des deux saisons précédentes et ils doivent trouver un nouvel équilibre cette saison avec une concurrence renforcée (et surtout celle de Virtue/Moir qui sont également leurs partenaires d’entraînement). Cette danse courte brille par sa fluidité, sa légèreté et le crescendo final sur du swing est une bulle de légèreté. Deux approximations de Guillaume dans l’exécution, et notamment lors de la séquence de pas sanctionnée d’un niveau deux, peuvent cependant justifier un classement frustrant.

 

Ekaterina Bobrova et Dmitri Soloviev sont très réguliers et prennent la quatrième place avec une performance solide, même si l’exécution apparait trop terne et effacée. Alors que la danse russe a du mal à retrouver une stabilité, ils restent une valeur sûre même si leur marge de progression est limitée.

 

Madison Hubbell et Zachary Donohue ont patiné avec beaucoup de ferveur et d’enthousiasme, ce qui leur permet de dépasser pour la première fois la barre des 70 points sur la danse courte. Le medley de morceaux hip hop dans la seconde moitié du programme est certes désordonné, mais ils assument ce choix à travers une chorégraphie très expressive.

 

Madison Chock et Evan Bates espéraient forcément mieux, et leur score les écarte à priori de la lutte pour le podium. Ils n’ont pas démérité, mais une chute de Madison à la fin du programme est préjudiciable et leur chorégraphie manquait de temps forts.

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