Programme libre très décevant chez les juniors messieurs, avec pas moins de 10 chutes pour les 6 patineurs et de nombreux faux départs. Le classement final reste le même qu’après le court, Nathan Chen l’emporte devant Dmitri Aliev et Sota Yamamoto.
Après avoir raté le court, Roman Sadovsky rate le long. Le triple boucle, le double Axel, le triple Lutz passent, mais pas le reste : quadruple Salchow retourné puis avorté, mauvaise carre sur le flip, rotation incomplète sur le dernier Axel… bref, pas son jour, même la pause finale est chancelante.
Pas le jour non plus de Daniel Samohin, mais d’un autre façon : première partie époustouflante, avec un quadruple boucle piqué splendide (+2 voire +3 des juges) et un triple Axel d’un ‘fort beau gabarit’, et ensuite… la descente aux enfers : quadruple boucle piqué en double, chute sur Lutz par deux fois, chute sur le boucle, et sur la séquence de pas.
Vincent Zhou s’en sort mieux, même s’il chute sur les deux quadruple Sachow. Le premier Axel est en combinaison triple-triple, ce qu’on ne voit plus guère. Par contre, le thème du Parrain est quelque peu ambitieux pour son jeune âge.
A peu près tout l’inverse pour Sota Yamamoto : triple Axel chuté d’entré et quadruple en double, faux départ sur le deuxième Axel, et fin de programme en fanfare avec notamment triple Lutz-triple boucle piqué et triple flip-demi boucle-triple Salchow. Le premier concerto pour piano de Tchaïkoskvi rappelle un programme de gala mémorable d’Inoue/Baldwin et apparaît quelque peu pompeux. Encore des progrès sur l’expression artistique.
Du mieux du côté russe avec Dimitri Aliev, qui a choisi Notre Dame de Paris pour s’exprimer sur son programme libre. En laissant de côté les deux faux départs sur l’Axel, il reste deux quadruples, le premier triple Axel en combinaison et la combinaison triple-triple en deuxième partie de programme. Suffisant pour remporter l’argent.
Vu le faible niveau de la compétition et son avance sur le court, Nathan Chen peut se contenter d’assurer, il a même droit à plusieurs chutes. Et il ne s’en est pas privé, malheureusement, sur le deuxième quadruple et le triple Axel. Il est cependant resté globalement debout, dans un programme assez bien exécuté mais qui manque encore de liant.
Au final, une compétition qu’on ne retiendra pas vraiment. Assez flagrant, le manque de maturité des patineurs dans l’expression artistique. ils semblent enchaîner les sauts les uns après les autres, sans trop d’intention chorégraphique. Ce n’est pas forcément surprenant vu leur jeune âge, mais d’autres catégories s’en tirent mieux. Gageons aussi qu’avec moins d’erreurs, les patineurs auraient sûrement réussi à nous emmener un peu plus avec eux.