Masters J1, danse courte junior : Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac creusent l’écart

Valse, valse, valse… ça tourne sur la danse courte des juniors ! A ce petit jeu, Marie-Jade Lauriault/Romain Le Hac prennent le large avec une avance confortable.

 

La séquence de danse imposée obligatoire dans la danse courte pour les juniors cette année est la valse Starlight, caractérisée notamment par son enchaînement de trois ‘trois’ sur le petit côté de la patinoire, et le passage ‘main dans le dos’ du partenaire en fin de ligne droite. Qui dit valse dit, bien sûr Piaf, André Rieu…. mais aussi le ‘rondeau des Indes Galantes’ (merci Villard de Lans !).

a_d_lauriault

En l’absence des vainqueurs de l’année dernière Angelique Abachkina et Louis Thauron, qui sont ce week-end en Grand Prix Junior en Croatie, ce sont Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac qui virent en tête. Patinage souple et fluide, ils ont déjà 7 points d’avance sur leurs concurrents.

 

a_d_2et3

Sarah-Marine Rouffanche et Geoffrey Brissaud prennent la deuxième place devant Adelina Galyavieva/Laurent Abecassis, auteur d’une danse courte bien sentie avec une gestuelle inspirée du mime.

 

a_d_legac

Marie-Jade / Romain :
Notre danse courte… ça allait, ça allait… Des petites erreurs un peu inhabituelles, comme sur les twizzles, mais le job est fait, c’est le principal. Disons qu’on a mieux patiné la semaine dernière en Grand Prix !

Votre rencontre…
Romain : Fin juin l’année dernière Romain Haguenauer, mon coach, est parti de Lyon pour Montréal, et juste après avec mon ancienne partenaire on a décidé d’arrêter notre collaboration. Je savais que Romain était à Montréal, dans un autre environnement… je lui ai demandé s’il ne connaissait pas des patineuses disponibles.
Marie-Jade : à ce moment-là, j’étais aussi disponible de mon côté, je venais d’arrêter de patiner avec mon ancien partenaire.
Romain : j’ai rappelé Romain, et je lui ai dit que je venais à Montréal, tenter ma chance. Au pire, ça me ferait une bonne expérience !
Marie-Jade : tout de suite, j’ai trouvé qu’il y avait quelque chose, je le sentais bien ! Pour Romain c’était moins évident, ça a pris un peu plus de temps.
Romain : mais très rapidement il fallait décider ! Au bout d’une semaine, on s’est lancé, et il ne nous restait plus que 2 mois pour monter les programmes, il fallait être prêt pour les Masters ! Notre saison s’est ensuite terminée en décembre, du coup c’est à ce moment-là qu’on a vraiment repris les bases, on avait le temps. En fait, nos techniques de danse sont différentes ; au Canada, c’est plus calme, plus posé, la technique française est plus tonique. Mais bon, a repris jusqu’aux courus mains tenus, on a trouvé un bon compromis. Ca nous a bien pris un an, mais on y est arrivé.

Comment s’est fait le choix de patiner pour la France ?
Marie-Jade : il y a moins de concurrence en France, ça a forcément joué dans notre décision. Aussi, je n’avais jamais patiné pour le Canada autrement qu’au niveau fédéral, j’ai eu ma release sans trop de problème, alors que Romain avait déjà représenté la France au niveau international. Je ne patine plus pour le Canada, ça fait un petit pincement au cœur, c’est sûr, mais j’ai gagné un bon partenaire.

Romain, le passage au Canada, pas trop dur ?
A 12 ans, j’étais déjà parti de chez moi à Paris pour aller m’entraîner à Lyon, j’avais déjà vécu ça. De Lyon à Montréal, ce n’était pas trop dur dans le fond, j’étais aussi plus vieux de 8 ans. Et à Gattebois, où je m’entraîne, je connaissais pas mal de monde déjà dans la structure. En fait, je connaissais tout le monde, sauf Marie-Jade ! Sinon Montréal, je m’habitue bien, mais le plus dur arrive : l’hiver ! Sinon, j’ai bien essayé la poutine ; comment dire… la première fois, je n’ai pas gouté la meilleure du monde, mais j’ai retenté : ça reste des frites avec du fromage et de la sauce !