Daria Popova, ancienne partenaire de Bruno Massot, fait désormais équipe avec Andreï Novoselov. Leur première compétition ensemble sur ces Masters est très positive, leur niveau est exceptionnel après seulement 4 mois passés ensemble.
Daria : Patiner avec Andreï, l’idée est arrivée dès les championnats du monde au Japon. Ma coach actuelle, Ina Utkina, m’a dit ‘si tu veux, je connais quelqu’un avec qui tu pourrais patiner’. Andreï je le connais déjà depuis 6 ans environ, mais j’ai répondu ‘ok, on va essayer’.
Les tous premiers pas sur la glace ensemble… ce n’était pas ça du tout ! On a essayé un twist, c’était catastrophique. Mais on a continué pendant une semaine, on là on a décidé, ok, on va patiner ensemble. Ce n’était pas évident, il me faut un partenaire puissant et fort. Andreï est puissant, mais je ne sais pas comment dire, c’est différent d’avec Bruno. Andreï me regarde beaucoup, il est plus posé, plus calme, Bruno était plus combattif. Je patinais comme Bruno, plus dans la puissance, les épaules rentrées. Je ne sais pas si ça se voit sur la glace, mais j’ai changé également, j’ai plus ouvert mon haut du corps, à l’image de Andreï qui est plus ‘danseur’.
Les sauts lancés, ils sont venus très vite, et ils étaient tout de suite très bien. Avec Bruno on avait beaucoup d’amplitude, voir trop, c’était difficile de réceptionner les sauts. Je demandais à Bruno de mettre moins de pêche, mais il trouvait que ça faisait de plus jolis sauts. Là j’ai dit à Andreï de ne pas mettre trop de puissance, mais promis je ferai un saut parfait. Et ça marche !
Pour l’instant on s’entraîne à Moscou, on a 4 heures de glace par jour, tous les jours : 2h où on ne travaille que la glisse, les pas, et 2h pour les éléments. On va revenir en France fin octobre pour s’entraîner à Bercy avec Claude Perri. Ce sera sûrement deux types d’entraînement différents, mais j’aime bien les deux écoles.
Même si on est tous les deux russes, on patine pour la France, je l’ai dit tout de suite à Andreï, il était d’accord. Il a sa release de la fédération russe, on peut donc concourir sans problème aux Europes par exemple. Pour l’instant Andreï prend des cours de français trois fois par semaine avec une amie à moi. Pour la suite on devrait faire un Grand Prix, à voir lequel, puis les Europes si possible, on verra comment ça se passe.