La Russie triomphe avec un remarquable doublé. Si Volosozhar/Trankov ont atteint leur objectif avec le titre olympique, Stolbova/Klimov réalisent un exploit en obtenant la médaille d'argent. Comme à Vancouver, Savchenko/Szolkowy doivent se contenter du bronze pour sans doute la fin de la carrière. Les Français James/Ciprès conservent leur place parmi les dix premiers.
Mission accomplie pour Tatiana Volosozhar et Maxim Trankov, champions olympiques. Ce titre en Russie était leur objectif depuis leurs débuts en compétition en 2010 (Volosozhar patinait auparavant avec Stanislas Morozov, Trankov avec Maria Mukhortova) et ils n'ont pas été déstabilisés par l'évènement. Certes, la chorégraphie de leur programme libre reste décevante (une dramaturgie maladroite, peu de transitions entre les éléments) mais ils ont su dépasser la tension du moment pour donner leur meilleur. Mis à part une main de Volosozhar à la réception d'un saut lancé, l'exécution est impressionnante de maîtrise et c'est logiquement suffisant pour faire nettemnent la différence et l'emporter.
Ksenia Stolbova et Fedor Klimov ont vécu une semaine exceptionnelle et sont allés jusqu'au bout de leur rêve avec cette médaille d'argent. Comme lors de la compétition par équipes, ils ont patiné sans pression, avec beaucoup de charisme et de personnalité. Avec ce programme sans-faute et remarquablement structuré, ils montrent que l'avenir leur appartient s'ils trouvent une régularité à ce niveau.
Aliona Savchenko et Robin Szolkowy ne prennent que la troisième place. La médaille de bronze, comme à Vancouver, est source d'amertume mais elle récompense une carrière exceptionnelle. Une chute sur le triple boucle piquée parallèle de Robin (prévu en séquence triple-triple) a mis fin à leurs espoirs d'entrée et la tentative de triple Axel lancé sur la fin est courageuse mais aboutit à un nouvel échec. Sur l'ensemble de la saison, il n'y pas trop de regrets tant les Allemands ont semblé en fin de cycle malgré une victoire à la finale du Grand Prix. Après plus de huit ans consécutifs au plus haut niveau, il faut en tout cas saluer leur exceptionnel palmarès.
Qing Pang et Jian Tong vont également quitter la compétition la tête haute. Quatrièmes même s'ils ont pris la troisième place du libre, ils ont été en difficulté sur les sauts parallèles (Axel simplifié et retourné) tout en montrant qu'ils n'avaient rien perdu de leur aisance sur les sauts lancés.
Kirsten Moore-Towers et Dylan Moscovitch sont cinquièmes, grâce à un programme impeccable mis à part un Salchow parallèle doublé. Ils ont beaucoup progressé même si leur patinage peut gagner en nuances et en fluidité. Ils devancent leurs compatriotes Meagan Duhamel et Eric Radford, septièmes, qui ont déçu un peu à l'image de leur saison : une chute de Meagan sur le triple Salchow parallèle est largement pénalisante alors que la réception du triple Lutz est fébrile. Leurs programmes ont semblé en retrait par rapport à ce qu'ils proposaient l'an passé
Vera Bazarova et Yuri Larionov s'intercalent en sixième position. C'est pour eux un bon résultat mais une fébrilité à la réception des sauts parallèles leur coûte cher. Ils n'ont pas suffisamment progressé artistiquement pour espérer mieux.
Cheng Peng et Hao Zhang prennent la huitième place. Ils ont débuté avec un splendide quadruple twist mais Peng a été crispée par l'enjeu, trébuchant sur le premier saut parallèle et chutant sur le second. Leur patinage n'exprime pas de personnalité et ils ont pour l'instant atteint leurs limites malgré l'ampleur de certains éléments.
Marissa Castelli et Simon Shnapir, neuvièmes, ont réalisé une excellente compétition et obtiennent leur meilleur résultat international. Ils osent tenter le quadruple Salchow lancé, retourné mais complet, et patinent désormais avec davantage de confiance.
Vanessa James et Morgan Ciprès conservent leur place parmi les dix premiers et c'est une belle satisfaction. Ils ont entamé leur programme par une combinaison triple-triple parallèle, qu'ils sont les seuls à tenter dans la catégorie mais Vanessa chute à la réception du second saut. Ils enchaînent ensuite toutes les difficultés, simplement pénalisés par un point de déduction pour chute suite à une approximation de Morgan à la sortie d'un porté. Ce résultat permet de souligner qu'ils appartiennent aujourd'hui à l'élite internationale, avec encore une marge de progression assez nette. Ils devancent de justesse Stefania Berton et Ondrej Hotarek : les Italiens ont proposé un programme expressif mais Stefania a encore chuté sur un saut parallèle.
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