Largement favoris, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat s'empare de la première tête de la compétition (69.12 points). Pernelle Carron et Lloyd Jones sont à la deuxième place (61.12 points), alors que Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, pour leur première compétition senior, complètent le podium provisoire (57.39).
Quickstep imposé, oui, mais pas un quickstep rabaché et sans panache, un quickstep revisité à la sauce Péchalata / Bourzat ! Comme à leur habitude Nathalie et Fabian ont imprimé leur style personnel sur la musique imposée, qu'ils englobent cette année dans les chorégraphies inspirées de Bob Fosse : The Big Splender en début de programme et Mein Herr à la fin. A l'image des costumes, l'interprétation est pile dans le ton, et le patinage n'est pas en reste. Même s'il y a forcément de la tension pour la première sortie de la saison, on apprécie toujours leur qualité de glisse et leur technique précise, même si des améliorations sont forcément toujours possible. Nathalie profité du Challenge, nouveauté technique implémentée lors de ces Masters, à savoir la possibilité pour les patineurs d'interpeller les contrôleurs techniques juste après avoir reçu leur note pour demander des précisions sur un élément.
Questionné sur le niveau 3 de la séquence de pas médiane, Christine Hurth a expliqué que tous les critères pour un niveau 3 étaient remplis au maximum, mais que pour atteindre le niveau 4 il faudrait rajouter (encore) des retournements.
Pernelle Carron et Llyod Jones sont apparus très en forme. Toujours en progrès, leur danse courte est très glissée, très 'dans le genou', tout en souplesse. Ils ont également choisi un thème de comédie musicale, mais plus classique, avec une jolie homogénéité musicale. Alors que certains redoutaient pour eux l'arrivée en senior de Papadakis/Cizeron, Pernelle et Lloyd ont montré qu'il fallait bien compter sur eux.
Pour une première dans le grand bain (si on exclut leur apparition 'en démonstration' l'année dernière aux France Elite), Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont largement répondu présents. Patinage ample, avec beaucoup d'expression de la part des deux danseurs, et de l'énergie à revendre pour un quickstep très rapide. Dommage, la suite de twizzle manque de synchronisation.
On avait quitté Sarah Robert-Sifaoui et Oleksandr Liubchenko en posture assez indélicate à Strasbourg la saison passée lors des championnats de France : après quelques mois seulement ensemble, leur programme manquait de stabilité et de sûreté, mais le cran et l'envie étaient là. Ils sont maintenant bien sûr beaucoup plus aguerris avec les heures passées sur la glace, mais avec 39.77 points ils sont logiquement assez loin du podium.
Valentina Rudchenko et Benjamin Allain terminent eux à la cinquième place. Comme pour le couple qui les précède, la différence est assez nette avec le trio de tête : le patinage est moins ample, un peu plat, il manque un peu d'énergie, ce qui ne fait pas de cadeau sur le quickstep qui est très exigent.
Nathalie et Fabian :
On est très content d'être à Orléans pour les Masters et de pouvoir montrer nos programmes, c'est la saison qui est lancée ! En ce début de saison il reste logiquement plein de choses à travailler, c'est normal, s'il y a des choses à corriger c'est maintenant qu'il faut le faire. Par contre on est toujours un peu plus tendu pour le tout premier programme de la saison, il passe mieux aux entraînements. Après, on ne peut pas être complètement détendus quand on rentre sur la glace, il y a toujours le stress de la compétition, mais c'est à nous de garder la tête froide et de rester concentrés dans notre programme.
Cette année, on a deux programmes qui nous ressemblent assez, avec beaucoup de jeu avec les juges et le public. A voir les réactions aujourd'hui notre danse courte semble plaire. On ne voulait pas faire un quickstep banal, on a trouvé ce côté jazzy que l'on aime bien, et que l'on n'avait jamais vraiment pu utiliser auparavant.