Masters J3 : libre couple

 

Vanessa James et Morgan Ciprès, auteurs d'un sans faute, remportent haut la main la médaille d'or. Derrière, la surprise vient de Llubov Ilyushechkina / Yannick Kocon, qui viennent talonner Daria Popova et Bruno Massot à … 9 centièmes de points. Trois couples français se battant à coup de triple Twist, du jamais vu.

 

Dès avant la fin du programme, sur un porté à une main, Morgan montre sa satisfaction sur ce libre. Grand sourire de la part de Vanessa également à la fin des 4 minutes. Et pour cause, ils viennent tout simplement de réaliser un sans faute, avec un contenu technique qui laisse rêveur : triple Twist, triple Salchow parallèle, combinaison triple boucle piqué-double boucle piqué, triple flip lancé, triple Salchow lancé, portés sûrs, spirale de la mort rapide,… de quoi rivaliser avec les meilleurs ! Pour seulement leur deuxième saison ensemble, il y a de quoi nourrir de bons espoirs. Il reste bien sûr des éléments à raffiner, mais ils ont clairement fourni un gros travail cet été, et commencent cette saison prêt comme jamais. A suivre de très près donc !

A la deuxième place, et pour un cheveu, Daria et Bruno n'ont pas patiné à leur niveau, dommage. Le programme part bien, avec leur phénoménal triple Twist et la séquence triple boucle piqué – double boucle piqué, mais la récéption de triples lancés n'est pas nette (deux pieds), et Daria chute sur le double Axel; le dernier porté est avorté. Un peu plus de conditions physique, de concentration, de kilomètres seront nécessaire pour mieux tenir le programme, mais nous ne sommes qu'en tout début de saison.

Troisième, le tout nouveau couple Llubov Ilyushechkina / Yannick Kocon frappe très fort ! Hormis des erreurs assez logiques pour leur première sortie (simple Salchow pour Llubov, triple boucle piqué dégradé), le niveau atteint en si peu de semaines est impressionant. Triple Twist, deux triple sauts lancés, certes un peu tirés à la réception, et des portés innovants très prometteurs. Si leur avenir reste suspendu à la décision de la fédération russe d'autoriser Llubov pour la France, leurs premiers pas ensemble pourraient les mener loin.

 

 

 

Vanessa  / Morgan

Vanessa (dans un français quasi parfait) : Ces moments là, c'est magique ! je pense que c'est le meilleur moment de toute ma carrière. On a tellement travaillé… Ca nous tenait vraiment à coeur de montrer pendant ces Masters tous les progrès que nous avons fait, et nous sommes prêts très tôt dans la saison, c'est vraiment bien.

Morgan : C'est vrai que ça fait tout juste 2 ans que nous patinons ensemble, avec une seule saison entière, et donc ce n'est pas toujours facile quand on a contre soi des couples qui ont beaucoup plus d'expérience, mais aujourd'hui on a conscience qu'on a atteint un bon niveau.

Vanessa : Après les mondiaux on a traversé une période assez difficile, avec beaucoup de questionnement. En fait l'année dernière on s'est entraîné de ci de là, avec plusieurs avis, on était pas assez stable. On avait pensé aller s'entraîner à l'étranger cet été, mais on devait présenter notre libre à Courchevel, ça n'aurait pas été pratique de faire des aller-retour en avion.

On s'est donc entraîné uniquement avec Claude Perry, notre entraîneur, et on a tout remis à plat. Et cela veut vraiment dire tout.La technique, la façon de s'entraîner, la façon de penser, tout. Désormais on a notre propre routine, par exemple on commence par les séances par les portés. On ne cherche plus à trouver des solutions techniques à droite ou à gauche, on a trouvé notre façon de faire, et on travaille uniquement dans ce sens. On a maintenant notre façon de faire le twist, et c'est beaucoup mieux puisqu'on le fait en triple ! Et on enchaîne beaucoup plus les programmes pendant les entraînements : au moins un programme complet chaque jour, généralement le libre, et l'autre par partie.

Morgan : En fait la seule chose qui ne soit pas prêt aujourd'hui c'est nos costumes ! Le costume de Vanessa vient d'un ancien programme, mon T-shirt vient d'un magasin. On s'est pris un peu tard pour faire faire nos costumes aux Etats-Unis, il fallait aussi prévoir le budget, mais ils seront prêts pour le Skate America.

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