Mondiaux 2012 : Lejeanne Marais, patineuse sud-africaine

 

Ou pour ceux qui pensent que le patinage est facile…

"C'est vraiment très agréable d'être ici à Nice, la vie est jolie est le temps est superbe. En plus je me suis qualifiée pour le programme court, ce dont je suis très heureuse. Le programme ne s'est pas passé au mieux, mais je suis contente de mon championnat, je vais continuer à m'entraîner pour progresser.

Je suis arrivée samedi; il n'y pratiquement pas de décalage horaire, mais il faut quand même 10 heures d'avion. En Afrique du Sud, on est quasiment sur une autre planète car nous sommes tout au bout du continent : n'importe quelle compétition internationale est tout de suite très loin.

Pour l'entraînement, il n'y a pas beacoup de patinoires, et elles sont destinées au public, nous devons donc partager les heures de glace. Un créneau nous est réservé entre 5h et 9h du matin, quelques fois nous arrivons à avoir quelques heures un ou deux après-midi par semaine, mais ce n'est pas gagné d'avance. Malgré tout, je me lève tous les matins très tôt pour aller m'entraîner, car j'habite à une heure de la patinoire. Le reste de la journée je suis des études d'architecture.

Nos championnats nationaux sont en mai, car nous sommes dans l'hémisphère sud et nos saisons sont inversées. La fédération les avait placés en octobre mais c'était trop tôt. En décembre toutes les patinoires sont fermées, c'est l'été ! Je pense peut-être aller m'entraîner à l'étranger pendant un mois ou deux l'année prochaine, mais là encore la distance joue et cela revient assez cher.

Le patinage n'est pas un sport populaire en Afrique du Sud, les gens préfèrent le rugby ou le foot. Nous sommes 4-5 patineuses seniors, et il doit y avoir une vingtaine de patineurs en comptant les novices / pré-novices. Et comme on s'entraîne très tôt nous sommes quasiment invisibles ! Mais c'est véritablement une passion pour moi, je m'habitue à ces conditions. Pour la suite je compte toujours garder un pied dans le monde du patinage, en tant qu'entraîneur ou comme spécialiste technique, ce sera à voir. Et pourquoi pas arriver à promouvoir mon sport en faisant ouvrir plus de patinoire dans mon pays !"

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