Tessa Virtue et Scott Moir s'imposent devant les français Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, suivis par les italiens Anna Cappellini et Luca Lanotte.
Les canadiens ont connu une saison quasi blanche l'an dernier, à cause des problèmes de santé récurrents de Tessa. Ils reviennent cette saison avec un programme libre patiné sur la musique du film "Drôle de Frimousse", film culte de Fred Astaire et Audrey Hepburn.
Techniquement tout était parfait : rapides, précis avec des éléments aussi bons qu'à l'accoutumée. Tout semble naturel quand ils patinent à ce niveau là.
Depuis leur première sortie au Finlandia Trophy, ce programme gagne aussi en interprétation. Scott le vend de mieux en mieux, et Tessa semble se sentir très bien en Audrey Hepburn. A noter les petits plus chorégraphiques, tous ces petits détails qui tombent juste soit sur un phrasé musical, soit sur un phrasé rythmique.
Ils empochent 105.75 points sur ce libre et finissent en tête avec 176.93 points. Ils se qualifient aussi pour la finale du Grand Prix.
Nathalie et Fabian inauguraient hier le nouveau costume de Fabian, plus constrasté afin de répondre aux premiers retours reçus lors du Skate America.
Techniquement là aussi, leur maitrise est parfaite : la qualité de patinage, les carres, les mouvements de bras et de mains. Le programme est en recherche constante d'originalité et d'innovation. La dernière minute du programme est impressionante de difficulté ce qui n'enlève rien, au contraire, à l'interprétation qu'ils en font.
Comme pour leur danse courte, ce programme est un challenge technique et artistique, challenge ici réussi haut la main.
Avec 98.04 points sur ce libre, ils conservent largement la seconde place avec un total de 164.56 points. Ils devraient se qualifier pour la finale du grand prix eux aussi.
Après un petit passage à Lyon pendant deux ans, Anna Cappellini et Luca Lanotte sont retournés auprès de Paola Mezzardi pour retrouver confiance en eux.
Techniquement, c'est propre, mais sans plus. Les progrès accomplis à Lyon semble loin en terme d'utilisation des carres et des transitions. Ils sautillent pour se donner de la vitesse là où les deux premiers couples n'ont eux besoin que de donner un petit coup de carres et c'est fort dommage.
Artistiquement, ils retournent en terrain connu en interprétant un joli programme sur la musique de la Strada. C'est mignon et frais.
Ils sont récompensés par un 89.14 points sur le libre et gardent la troisième place avec un total de 153.76 points.
Anciens élèves d'Alexandre Zhulin, Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov tentent de gravir les échelons de la danse sur glace (ils n'ont que 17 et 20 ans, il faut le souligner) avec un libre interprété sur le Ave Maria de Schubert.
Ce libre est ambitieux. Techniquement, ils sont en progrès par rapport à l'an passé : rapides, avec des carres qui se rapprochent de la pureté des grands couples russes des années 90 et des lignes excellentes. Mais la précision leur joue des tours. Quand on patine un programme à cette vitesse, la moindre imprécision ne pardonne pas et c'est exactement ce qui leur est reproché par le pannel technique. Trop d'approximation sur l'exécution des éléments démontrent qu'ils ne sont pas prêts aussi tôt dans la saison.
Ce programme est artistiquement très inspirés du travail de Tatiana Tarassova dans cette approche quasiment agressive de la danse sur glace. Il s'agit néanmoins d'un couple d'avenir qui, en continuant à progresser, risque de marquer la discipline à l'avenir.
Leur score de 82.15 points est assez décevant, mais ils maintiennt à distance les américains avec un total de 140.32 points.
Un petit mot sur Madison Chock et Evan Bates, qui ne patinent ensembles que depuis ce printemps.
Techniquement, c'est du pur Zueva / Shpilband, dans la composition technique et la non ambition artistique. Néanmoins, c'est un programme très agréable à regarder. La chute de Madison sur les twizzles est assez incompréhensible mais s'explique certainement par leur nervosité. Ils s'emparent de la troisième place sans beaucoup de problèmes.
