Adeline Canac et Yannick Bonheur prennent le large chez les couples. C’est pour eux un soulagement, même si la situation précaire de la catégorie depuis l’intersaison n’incite pas à l’optimisme.
Pas de surprises en danse, puisque Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat ont nettement dominé les débats, devant Pernelle Carron et Lloyd Jones.
Couples
Pour Adeline Canac et Yannick Bonheur, il était primordial, au-delà du résultat, de laisser une belle impression techniquement. Pour espérer convaincre la Fédération de sélectionner au moins un couple aux Euros. Le contrat est pour l’instant rempli, grâce notamment à une réussite sur le triple Salchow individuel. Certes, le triple lancé manque encore d’ampleur et est réceptionné sur deux pieds. Mais dans l’ensemble, le couple parvient à s’affirmer et à trouver une complémentarité, malgré leur jeune expérience.
Ils possèdent plus de six points d’avance sur Anne-Laure Letscher et Bruno Massot : malgré une main à la réception du double Axel parallèle, et un triple lancé retourné, l’impression d’ensemble est encourageante. Ils ont des qualités athlétiques à développer, même si leur programme manque encore de maîtrise et de finesse.
De justesse, Mélodie Châtaignier et Mehdi Bouzzine sont relégués en troisième position : le triple Flip lancé est mal réceptionné, le triple Salchow individuel également par Mehdi, et trop d’erreurs ou déséquilibres viennent fragiliser le programme, notamment en sortie d’éléments. C’est frustrant car les possibilités sont évidentes : cependant, le contexte actuel, et de mauvaises conditions d’entraînement, ne leur permettent pas de s’épanouir, de prendre du recul et de la confiance. On ne peut dès lors que saluer leur combativité.
Danse
Sur la danse courte, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat ont patiné avec sérénité et précision, à l’image de leurs précédentes compétitions. Premiers avec une avance confortable, le titre ne devrait pas leur échapper (ils étaient forfaits l’an dernier).
En seconde position, Pernelle Carron et Lloyd Jones laissent une impression contrastée : des promesses, du caractère, mais un programme inabouti dans ses intentions, et une exécution qui manque de nuances.
Ils devancent cependant nettement Zoé Blanc et Pierre-Loup Bouquet. Manquant certainement de repères suite à leurs forfaits en Grand Prix, ils ont pu se rassurer en partie techniquement. Mais leur patinage semble ici trop appliqué, et le contenu chorégraphique est plutôt déçevant, alors qu’il constituait bien souvent leur point fort.
Les trois derniers couples sont très proches les uns des autres. Harmonie Lafont et Stanislas Etzol, un peu lents dans l’exécution, mais spontanés et convaincants dans leur gestuelle, prennent la quatrième place. Ils devancent Sofia Gassoumi et Arnaud Pasztory, cinquièmes (trop brouillons), et Charlène Denize et Quentin Langlois, sixièmes.