Avec une avance confortable suite au programme court, Adeline Canac et Yannick Bonheur ont assuré l’essentiel pour remporter le titre. Ils devancent Mélodie Châtaignier et Mehdi Bouzzine, qui ont su se relancer après la déception du court. Anne-Laure Letscher et Bruno Massot prennent la troisième place, mais leur programme a été marqué par une sévère chute d’Anne-Laure. On ne peut que saluer leur effort de poursuivre et d’aller jusqu’au bout, preuve d’une volonté exemplaire. Des valeurs à l’image d’une discipline d’une immense exigence, qui doit être soutenue. A l’heure où une participation d’un couple aux Euros est encore incertaine, la compétition a montré que le niveau d’ensemble justifie que la Fédération puisse utiliser les deux places acquises l’an dernier.
Contrat rempli pour Adeline Canac et Yannick Bonheur, qui ont réalisé un programme cohérent et relativement abouti, avec une certaine finesse de composition. Techniquement, ils ont pris leurs repères sur les sauts lancés, complets même si réceptionnés sur deux pieds. C’est plus délicat sur les sauts individuels, puisque Yannick manque son triple Salchow. Mais l’impression d’ensemble est encourageante, le couple dégageant déjà une unité et une complicité.
Mélodie Châtaignier et Mehdi Bouzzine prennent la deuxième place, avec un programme bien plus maîtrisé qu’hier. Certes, les sauts individuels sont encore trop fragiles (Salchow dégradé, Axel passé en simple) mais ils ont pu montrer leurs qualités sur les sauts lancés : le triple Flip est complet malgré une réception acrochée, et le triple Salchow est impeccable. Ils ont surtout prouvé qu’ils pouvaient patiner leur programme libre sans défaillance, en enchaînant les éléments avec fluidité. Les portés, tout comme les pirouettes, sont fiables, ce qui leur permet de dégager une sensation de maîtrise indispensable pour renouveler une confiance.
Anne-Laure Letscher et Bruno Massot sont troisièmes, mais ils doivent eux aussi retenir des aspects positifs : une dimension athlétique à exploiter, et un unison à développer. Le programme a été coupé en deux suite à la chute d’Anne-Laure sur le triple boucle lancé. Déjà en difficulté sur les sauts individuels, sa cheville a semblé vriller, ce qui pouvait laisser craindre une blessure sérieuse. Au courage, ils sont revenus et ont assuré tous leurs éléments. Mais la douleur était forte, et il faudra attendre un verdict médical.