TEB : Court Dames

A l’issue de ce programme court, le suspens reste entier pour le podium, puisque cinq points séparent Korpi, première, de Czisny, quatrième. Mao Asada a cependant connu une nouvelle désillusion, et peut légitimement s’interroger sur ses objectifs de la saison.
Les patineuses françaises ont aussi pu mesurer le chemin qu’il leur reste à parcourir.

 

Kiira Korpi vire en tête à l’issue du programme court. Elle le doit à sa combinaison triple boucle piqué-triple boucle piqué, qu’elle réussit pour la première fois en Grand Prix. Par la suite, sa réception du triple boucle manque de maîtrise, mais la performance est suffisante pour bénéficier d’une marge intéressante en vue du libre, notamment grâce à des composantes élevées.

 

Mirai Nagasu prend la deuxième place, grâce à une prestation comparable à celle qu’elle a proposé à la Coupe de Chine : elle réussit le triple Lutz en combinaison, enchaîne avec le triple flip, ce qui lui permet d’obtenir une note technique satisfaisante. Cependant, son programme manque pour l’instant d’un fil conducteur, et s’avère décevant par rapport à son potentiel.

 

Elle devance Haruka Imai de quelques dixièmes de point : belle surprise pour la Japonaise, qui a réalisé une remarquable combinaison triple boucle-triple boucle piqué. Son patinage est frais et enthousiaste, même si la composition manque encore de nuances. Mais elle s’affirme en vue de son championnat national, alors que la concurrence est particulièrement dense.

 

Alissa Czisny prend la quatrième place, mais reste à proximité du podium et peut envisager le libre avec confiance : comme au Skate Canada, elle retourne son triple Lutz, mais réagit par la suite en proposant un triple flip en combinaison. A confirmer demain.

 

L’écart est important avec Fumie Suguri, cinquième à près de cinq points de Czisny. Fumie a mieux patiné qu’au Skate Canada, avec un triple Lutz maîtrisé en combinaison. Par contre, elle double le flip, et le programme manque d’implication pour retenir l’attention.

 

Cynthia Phaneuf a plutôt déçu en ne prenant que la sixième place : elle pose la main à la réception du triple Lutz, très juste sur la rotation, et est contrainte de se rattraper par une combinaison triple boucle piqué-double boucle piqué. C’est insuffisant pour combler son retard sur la note technique.

 

Phaneuf devance de justesse Mao Asada, qui patinera donc demain dans le premier groupe. Comme au NHK, elle a semblé hors de forme : le triple Axel est incomplet, et elle chute sur un triple flip dont elle ne maîtrise pas la rotation. Il est encore difficile d’émettre des conclusions pour le long terme, mais la championne du monde en titre est en plein doute. Et au-delà du problème d’une technique de sauts revue dans son ensemble, elle n’apparait pas épanouie ni investie dans on programme.

Sonia Lafuente prend la huitième place avec un programme propre même si elle ne propose que triple boucle en combinaison et triple boucle piqué. Pour son retour en Grand Prix, Sarah Hecken est neuvième avec une performance encourageante : elle réussit une combinaison triple boucle piqué-triple boucle piqué, mais retourne son triple boucle. Sa condition physique est encore insuffisante, mais il y a de quoi espérer mieux sur de prochaines échéances.

 

Les représentantes françaises échouent au trois dernières places, mais le bilan est aussi à relativiser : il faut souligner la valeur de la concurrence et un certain manque d’expérience. Il est souvent difficile de découvrir la pression à domicile.

 

Plus expérimentée, Candice Didier s’en sort le mieux, passant notamment un triple Lutz en combinaison. Cependant, un déficit sur les composantes la place juste derrière Lafuente et Hecken.

 

Maé-Bérénice Meité et Léna Marrocco terminent plus loin. Maé n’a pu confirmer sa prestation du Skate America, et chute d’entrée sur le triple Lutz. La réception du triple boucle est accrochée, et elle manque de relâchement dans l’exécution du programme.

 

Ce fut encore plus difficile pour Léna, qui chute lourdement sur le triple Lutz et le triple flip. Si le contenu technique est ambitieux, elle est encore trop fébrile pour pouvoir l’exécuter avec aisance.

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