Mondiaux 2018 J4, Libre Danse : Papadakis/Cizeron de nouveau au sommet

 

Sans le moindre doute, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron remportent un troisième titre mondial avec la manière. Le classement de la danse courte reste inchangé puisque Madison Hubbell et Zachary Donohue s’emparent de la médaille d’argent, devant Kaitlyn Weaver et Andrew Poje. Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac ont laissé de nouveau une très belle impression et prennent la treizième place finale.

 

 

Les chiffres parlent d’eux-mêmes…Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont de nouveau amélioré leur meilleur score international et obtiennent un nouveau titre mondial avec une marge de plus de dix points sur leurs poursuivants. Sans la pression si particulière des Jeux Olympiques et sans concurrents directs, leur programme libre a laissé avant tout une sensation d’évidence, de fluidité et d’unisson. L’ essentiel était pour eux de profiter du moment et de transmettre au public, avec toujours autant de rigueur et d’ambition, la simplicité et la beauté sereine d’une gestuelle. Cette troisième couronne mondiale met fin à un cycle olympique exceptionnel, et ils vont désormais pouvoir prendre le temps de se projeter, sans pression, vers l’avenir qu’ils voudront dessiner.

 

 

 

Madison Hubbell et Zachary Donohue obtiennent le meilleur résultat de leur carrière et peuvent être particulièrement fiers de leur médaille d’argent. Candidats au podium l’an passé à Helsinki après la danse courte, ils avaient connu une défaillance lors du libre et ils ont su cette fois-ci rester concentrés et mobilisés jusqu’au bout. Cette saison leur aura permis de renforcer une confiance pour atteindre leurs ambitions, tout en conservant la singularité de leur personnalité qui s’épanouit sur la glace.

 

 

Kaitlyn Weaver et Andrew Poje avaient à coeur de monter à nouveau sur un podium mondial, et ils ont réussi à conserver leur troisième place de la danse courte à quelques dixièmes de point près. Malgré une nervosité palpable,  ils ont transcendé les difficultés rencontrées cette saison pour proposer un programme intense et rempli d’émotions contrastées.

 

 

Jusqu’au bout, Anna Cappellini et Luca Lanotte n’ont pas démérité mais ils doivent se contenter de la quatrième place (comme Carolina Kostner). Il n’y aura donc pas de médaille italienne lors de ces Mondiaux milanais. Les champions du monde 2014 ont pris de justesse la troisième place du libre, grâce à un programme maîtrisé et sensible mais qui laisse une sensation d’inachevé.

 

 

Madison Chock et Evan Bates prennent la cinquième place avec une performance convaincante dans sa justesse et sa sincérité. Ils auraient sans doute pu se mêler à la lutte pour un podium et restent une valeur sûre de la danse sur glace.

 

 

Piper Gilles et Paul Poirier, sixièmes, égalent leur meilleur classement obtenu en 2015. Ils ont réalisé une performance très solide techniquement mais il manquait une créativité, une recherche chorégraphique davantage visibles lors de précédents programmes.

 

 

Alexandra Stepanova et Ivan Bukin prennent la septième place, leur meilleur résultat aux Mondiaux mais ils espéraient davantage de cette compétition en tant que premier couple russe. Mais si leur potentiel est évident, ils n’ont toujours pas réussi à trouver une osmose et un registre chorégraphique à la hauteur de leurs qualité de patinage.

 

 

Tiffany Zahorski et Jonathan Guerreiro conservent leur position du programme court et terminent à une prometteuse huitième place pour leurs premiers Mondiaux, juste derrière leurs compatriotes.  Ce résultat est pour eux un tremplin qui récompense leur persévérance et une progression.

 

 

Charlène Guignard et Marco Fabbri prennent la neuvième place : il s’agit de leur meilleur résultat aux Mondiaux et ils confirment devant leur public une régularité et une stabilité au plus haut niveau.

 

 

Kaitlin Hawayek et Jean-Luc Baker ont su oublier la déconvenue de la danse courte pour remonter cinq places au classement et s’emparer de justesse de la dixième place, grâce à un programme sans temps morts et sans accrocs.

 

 

Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac prennent une très satisfaisante treizième place, proches de ramener un troisième quota à la France. Ils obtiennent un nouveau score de référence et auront accumulé de l’expérience au cours d’une saison pleine, où ils auront été au rendez-vous lors de toutes les compétitions importantes.