Javier Fernandez :
Après mon premier Grand Prix qui a été plutôt catastrophique, patiner un bon programme court ça fait énormément de bien, ça booste la confiance. J’essaye toujours de patiner au mieux de mes capacités, et cette fois-ci ça fait du bien de retrouver mes sensations.
Sur le libre je savais que ce serait très dur, j’ai essayé de rester vraiment concentré, mais j’ai fait beaucoup d’erreurs. C’est quand même mieux que mon premier Grand Prix, je progresse ! C’était peut-être un peu dur de gérer l’attente aujourd’hui, on a eu des entraînements assez tôt, et la compétition plus tard. En tout cas je sais ce qu’il faut que je travaille dès que je serai de retour à l’entraînement.
Shoma Uno :
Hier dans le court j’ai tout donné, c’était assez dur de patiner, j’étais nerveux. J’étais tellement concentré sur les sauts, beaucoup plus que sur mon patinage, que j’ai été agréablement surpris de voir que les composantes étaient toutes au dessus de 9. J’espérais vous montrer mon meilleur sourire aujourd’hui, mais ce programme libre a aussi été très dur, avec trop d’erreurs. J’ai quand même retrouvé une bonne motivation après le court, j’en suis satisfait. Et je suis qualifié pour la Finale du Grand Prix à Nagoya… ça va être vraiment spécial de patiner à Nagoya car je viens de là bas, et je vais donc patiner devant mes proches… les gens vont attendre beaucoup de moi.
Misha Ge :
Une première médaille sur le dernier Grand Prix de ma carrière, ça a une saveur très particulière ! C’est une sorte de cadeau pour ma mère qui a fêté son anniversaire hier. Je suis très honoré surtout d’être assis à la même table que Javier et Shoma. Depuis la Coupe de Russie ça n’a pas été de tout repos pour moi, j’ai eu de gros problème pour avoir mon visa pour la France, je l’ai eu au dernier moment grâce aux personnes qui m’ont aidé dans les démarches. Du coup, battre les records personnels sur le court et le libre ici, après toutes les difficultés rencontrées, c’est comme une revanche !
C’est vrai, l’année dernière devait être ma dernière saison, je l’avais annoncé. J’ai monté 19 chorégraphies cet été, j’ai été très occupé. D’un autre côté, j’ai discuté avec les officiels de mon pays, on vient d’avoir enfin une nouvelle patinoire, ça fait 20 ans qu’on attendait ça ! Rajouté au fait que cette saison est olympique, je me suis décidé pour repartir pour un an de plus, ça peut aider à promouvoir le sport et motiver les plus jeunes.
Pour la suite, comme Javier et Shoma, je vais retourner m’entraîner pour peaufiner les détails qui restent à améliorer. Ce ne sera pas évident du tout, car en plus de mes compétitions, et donc de tout le travail que je fais pour rester à niveau, je suis de près les patineurs pour lesquels j’ai monté les programmes. Il y en a quasiment sur tout les Grand Prix cet automne, ça implique beaucoup de voyage… Et je dois trouver du temps pour m’entraîner dans tout ça.
C’est plutôt épuisant, mais c’est une grande chance, ce que je vis est très rare, même s’il m’arrive d’être en compétition contre mes propres chorégraphies ! Ce n’est pas un problème pour moi, je souhaite simplement que mes ‘élèves’ patinent du mieux possible.
Passion-Patinage : la compétition est à peine terminée que vous pensez déjà retourner vous entraîner pour reprendre des parties de vos programmes qu’il faut améliorer. Votre planning en cette saison olympique doit être très dense, mais avez-vous prévu du temps de repos ?
Javier : je vais prendre deux jours de repos dès demain ! Ensuite, je devrai avoir une petite semaine au moment de Noel, mais je serai de retour sur la glace pour le premier de l’an.
Shoma : aucun jour de repos pour moi.
Misha : pas de repos pour moi non plus, je repars dans deux jours pour Los Angeles avant d’enchaîner avec le Skate America la semaine prochaine, où je serai de l’autre côté de la balustrade pour suivre Maxim Kovtun et Sergei Voronov. Et vu que je ne m’entraînerai pas pendant ce temps, il faudra que je rattrape tout ça.
Javier : si je comprends bien, ça fait de moi le plus feignant !
Misha : oui mais tu es le plus mignon !