Euros 2016, court couples : impressions

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Conférence de presse (Volosozhar/Trankov, Savchenko/Massot, Tarassova/Morozov), quelque peu perturbée par la cérémonie de remise des médailles du libre messieurs qui se tenait juste à côté :

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Volosozhar/Trankov :
On est heureux d’être de nouveau ici après notre longue absence. Ce programme n’était pas mal, mais il peut être mieux, on l’a déjà mieux réalisé à l’entraînement. On est dans l’ensemble satisfait de notre performance, même si les éléments les plus spectaculaires peuvent normalement l’être encore plus.

Patiner dès demain matin le libre, avec des entraînements très tôt ? je ne sais pas à quoi ont pensé ceux qui ont fait le planning, peut-être pensent-ils que le couple est une discipline facile… remarquez, lors de notre dernier championnat à Budapest, on a patiné le libre après le banquet final. Il va falloir tout simplement qu’on se couche très tôt ce soir !
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Savchenko/Massot : On est content d’être ici bien sûr, le programme n’était pas parfait, il peut être bien mieux.

 

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Tarassova/Morozov :
C’était bien mais pas très bien… ça reste un programme court honnête, on est quand même satisfait que ça se soit bien passé dans l’ensemble. Le quadruple twist dans le programme long ? Vu qu’on va patiné très tôt demain matin, on ne devrait pas prendre de risque et ne faire qu’un triple.

 

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Bruno Massot :
Ca fait du bien d’être là ! Retrouver l’ambiance des compétitions internationales, c’est incroyable, surtout avec l’accueil qu’on a eu ! On a fait une petite erreur sur le boucle piqué, notre objectif est de faire deux programmes propres ici donc on va rester concentré pour le libre demain.

Ca fait deux semaines que je suis très excité en pensant à ces championnats. Et comme d’habitude 2 heures avant de monter sur piste j’ai eu mon coup de stress, mais c’est tout le temps comme ça. Il faut rester dans sa bulle et faire son job, c’est pour ça qu’on est venu.

Sur le programme en particulier, il y a toujours des modifications à faire, on reprend quelques points après une compétition, souvent, selon ce qu’ont aimé les juges ou non. On a déjà changé deux fois la séquence de pas, là on récolte le niveau maximum et physiquement elle n’est pas trop dure à faire, donc on ne devrait plus y toucher.

Notre objectif ici est clairement de faire une médaille voire de gagner ! C’est une grande nouveauté pour moi de se présenter sur une telle compétition avec ces prétentions, mais on y croit ! Et c’est un tel plaisir de patiner avec Aliona. Pour moi c’est le début d’une grande carrière, pour elle c’est la fin d’une grande carrière, notre gros objectif est dans 2 ans avec les JO, toutes les compétition d’ici là vont nous y préparer.

On a beaucoup travaillé avec Aliona en tant que nouveau couple pour avoir notre style. Dès le début on s’est rapidement senti très bien, on patinait proche, on n’a pas eu à travailler ce point là. Mais l’idée est qu’on ne soit pas Aliona-et-son-nouveau-partenaire-qui-remplace-Robin, mais Aliona et Bruno, tout simplement. On a un style complètement différent, le libre est un peu plus proche du mien.

 

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Mari / Ruben :
On est content de notre performance qui était sans erreur, mais on ne comprend pas tout à fait les notations. Un niveau 2 sur la suite de pas quand on souvent eu un niveau 4, ou le porté qui descend d’un niveau… on va éplucher les notes ! On espérait passer au dessus des 65 points, ce ne sera pas pour cette fois. Notre objectif est de battre notre meilleur score de la saison ; on a déjà fait des bons programmes courts cette saison, mais dans le libre il y avait toujours quelques petites erreurs, on veut patiner propre demain. Et si tout se passe bien on vise une bonne place au final… mais on ne vous dira pas laquelle ! Oui, on est arrivé à un très bon niveau très vite, mais c’est pour cela qu’on a changé de partenaire, on sentait que ça n’avançait plus. Le fait que Bruno obtienne sa release, on s’y attendait, elle allait venir à un moment ou à un autre. Elle est arrivé plus tôt que prévu, ça ne change rien pour nous, c’est un autre challenge. On reste centré sur notre patinage, ça nous motive à travailler encore plus.

 

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Maylin and Daniel Wende (entraîneur de Mari Vartmann et Ruben Blommaert) :
C’est sympa d’être là sur un grand championnat, notre dernière compétition n’était il n’y a pas si longtemps, ça fait environ 2 ans maintenant. Les sensations sont complètement différentes, on est de l’autre côté de la barrière et on ne peut plus rien faire ! On vit quand même le programme avec nos patineurs, on répète leurs chorégraphie en même temps qu’eux quand ils patinent, on est avec eux avant tout. On espère juste qu’il vont pouvoir montrer tout le travail qu’ils ont accompli. Pendant les programmes, on arrive parfois à leur glisser quelques conseils quand ils patinent près de nous, mais ça reste très générique, comme ‘respire’, ou ‘relax’.

C’est vraiment une grande chance pour nous d’entraîner à Obersdtorf, c’est un des meilleurs centres d’entraînement en Allemagne. On aurait pu commencer par des élèves très jeunes, mais on a eu l’opportunité de travailler avec des Mari et Ruben au niveau international, c’est ce qu’on voulait faire très vite ! On a aussi des patineurs plus jeunes, des individuels, une douzaine en tout.

 

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Della Monica / Guarise :
On est content dans l’ensemble malgré les petites erreurs. On s’est battu sur tous les éléments, et notre programme est d’un bon niveau, même si on l’a déjà mieux réalisé. Ca reste une étape dans notre parcours, on vise plus haut et plus loin, on pense déjà à après les prochains JO. On n’a pas d’objectif chiffré ici à Bratislava, on espère faire de notre mieux, pour le résultat on verra après.

Matteo : Ca ne nous est pas si souvent arrivé de patiner dernier d’un groupe, il a fallu gérer l’attente, qui est assez longue, il faut patienter 3 programmes longs après les 6 minutes d’échauffement. Je ne sais pas s’il y a des préconisations particulières, mais ma méthode est tout d’abord d’enlever les patins, pour la circulation sanguine. Ensuite il ne faut surtout pas se refroidir, continuer à marcher. Dans ces moments-là on est chacun de notre côté, dans notre vestiaire respectif, les coachs sont à part. Si les 6 minutes ont été bonnes, il faut se concentrer dessus. Si l’échauffement n’est pas été bon, il faut rapidement l’oublier. Et quand commence la musique des patineurs nous précédant, il est temps de rechausser et de se préparer à monter sur la piste.

Nicole : Le titre national nous a fait beaucoup de bien, ça nous a donné une petite dose de confiance supplémentaire, tout le travail qu’on fait va dans la bonne direction.

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Matteo : Le grand changement cette saison est qu’on est revenu en Italie. Auparavant on s’entraînant avec Oleg Vassiliev à St Petersburg, maintenant on partage notre temps entre Milan et Moscou avec Nina Mozer. On est revenu en Italie la saison dernière, mais tout n’était pas optimisé : il a fallu se réinstaller, trouver un appartement, et pas mal de détails comme les transports n’étaient pas en tant que tel difficiles, mais répétés jour après jour cela ne jouait pas en notre faveur. Cette année tout est mieux rodé.

Et quand on allume la télévision, on entend de l’italien ! C’est beaucoup plus facile pour voir nos familles, nos amis, … notre style de vie a changé, en mieux, et je pense que c’est ça qui fait que nous sommes plus relax sur la glace.

Nicole : Pour l’après patinage, on a quelques idées… on ne fait pas d’études en parallèle, on a plutôt des hobbies. Matteo aime pécher, moi j’aime cuisine, mais je n’ai pas la chance de faire cuire beaucoup de poisson (rires). En fait, on pense à ouvrir un centre d’entraînement pour les couples en Italie, il n’y a pas de vrai structure à l’heure actuelle. On a déjà commencé à entraîner cet été en Russie, c’est très intéressant, et pour être franc ça aidait à payer les factures, mais il fallait qu’on s’entraîne nous aussi !

Matteo : j’aide aussi comme je peux au niveau du roller artistique (rappelons que Matteo, avant le patinage sur glace, a eu une très belle carrière sur 8 petites roues). Le roller n’est pas aussi connu ni développé que la glace, mais il y tend, j’essaye d’aider à mon niveau. Une de nos deux entraîneurs est d’ailleurs mon ancien prof de roller, elle a l’année dernière emmené ses élèves au titre mondial, je l’ai secondé pendant un session d’entraînement à Noel.

 

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Vanessa / Morgan (très émus) :
Honnêtement, on ne sait pas ce qui s’est passé sur la spirale de la mort, on s’est peut-être trop battu pour aller chercher les niveaux. Faire une erreur sur un élément comme celui-là, après la pirouette de couple qui n’a pas compté au NHK, c’est vraiment dur à encaisser, ça devient même trop difficile. On travaille tellement dur, on fait tellement de sacrifices… le début de programme est très bon, et arrive l’erreur stupide, ridicule.

Les gens ont l’habitude de dire que oui, on va patiner le libre au maximum car on n’a plus rien à perdre, mais on a perdu beaucoup sur ce programme court. C’est vraiment très dur.