Romain Ponsart patine propre, et ça paye : il vire en tête du programme court, devant Simon Hocquaux à une surprenante deuxième place, devant Florent Amodio qui complète le podium.
La blessure à la cheville, c’est du passé, Romain Ponsart n’y pense même plus. Très affuté techniquement, il présente une technique solide avec triple Axel, combinaison triple flip-triple boucle piqué et triple Lutz. Le flip est compté avec carre défectueuse et la combinaison est un peu raide, mais ça passe, et toutes ses pirouettes sont de niveau 4, ainsi que la suite de pas. Surtout, sur la chanson ‘Je suis malade’, Romain s’investit à fond dans la chorégraphie, les notes de composantes s’en ressentent positivement. Un très beau retour, à confirmer sur le libre demain.
Simon Hocquaux tente courageusement le triple Axel, qu’il retourne, le flip et la combinaison de deux triple boucle piqué sont plus propres.
Florent Amodio, que dire… il avait paru être dans une spirale ascendante au Nebelhorn Trophy la semaine dernière, avec un programme court contenant le fameux bloc ‘quadruple Salchow – triple Axel’, que Florent nous avait décrit comme un pilier de son travail l’année dernière. Ici à Orléans, rien de tout ça : un tour manquant sur le quadruple, un triple Axel accroché, et surtout une combinaison de saut non déclenché avec un Lutz tourné en double. Il est toujours très surprenant qu’à son niveau il n’ait pas le réflexe, quand le début de la combinaison part mal, d’enchaîner quand même avec triple boucle piqué. Plus facile à dire qu’à faire sans doute, mais Florent a encore paru baisser les bras en cours de programme. Dommage, mille fois dommage, car ‘Happy’ est un bon choix pour lui, la suite de pas est bien sentie en fin de programme, et son patinage est toujours bourré de qualité, notamment sur la fluidité et la légèreté des pas. A oublier très vite pour se remobiliser dans le libre demain !
Dans la suite du classement, à noter à la 4eme place la présence de Philip Warren, patineur américain qui semble venir tenter sa chance de ce côté-ci de l’Atlantique. Peu en veine aujourd’hui malgré de bons entraînements, il chute sur le quadruple, sur le Lutz de la combinaison, et retourne le triple Axel. Son ancien (et futur ?) compatriote Alexander Zaradnicek n’est pas vraiment en réussite non plus, avec un triple Axel déclassé, une combinaison de deux triples incomplète et un faux départ sur le Lutz.
Philip Warren :
Ce qui m’a amené ici ? C’est Kori Ade qui a monté la chorégraphie de mes programmes avec Rohene Ward, et Vincent Restencourt entraîne dans la même patinoire. C’est lui qui m’a parlé du choix de Alexandre Zaradnicek de venir patiner pour la France, je me suis dit pourquoi pas, après tout mon arrière grand-mère était française ! Alors j’ai décidé de tenter le coup, de venir patiner ici aux Masters. J’espérais montrer mon meilleur patinage, mais mon programme jour aujourd’hui ne reflète pas du tout ce que je fais aux entraînements cette semaine. Cette compétition c’est comme un essai, je verrai ce qui en ressort ; qui sait, je pourrai peut-être patiner aux championnats de France ! En tout cas, je ne me suis pas inscrit pour la compétition de sélection des championnats américains.