Europe 2014 / J2 / Fournier-Beaudry / Sorensen, un couple transatlantique !

Petit coup de projecteur sur Laurence Fournier-Beaudry, de Montréal, et Nikolaj Sorensen, danseurs danois, auteurs d'une jolie 18ème place pour leur première participation à des championnats d'Europe.

 

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Quelles sont vos impressions sur l’ensemble de la compétition ?

Nikolaj Sorensen : On est plutôt content de nous, il n’y a pas eu de très grosses erreurs, plutôt quelques approximations de ci de là, mais dans l’ensemble on est satisfait de nos programmes. C’est assez particulier car on peut se sentir très bien sur une danse, et au final le verdict des juges est complètement différent. L’inverse arrive aussi, on ne pense pas avoir très bien patiné, et les notes sont bonnes. En fait ce n’est pas si souvent que notre ressenti et celui des coachs est aligné avec ce que pensent les juges, c’est comme ça !

 

Comment êtes-vous arrivés à patiner ensemble ?

En fait ça fait 6 ans maintenant que je suis parti du Danemark pour aller m’entraîner en Amérique du Nord, il n’y a vraiment pas beaucoup de coachs de danse au Danemark. J’ai patiné pas mal de temps avec mon ancienne partenaire, puis nous avons pris la décision d’arrêter notre collaboration. Quand Paul Poirier et Vanessa Crone se sont séparés, j’ai patiné 2-3 mois avec Vanessa, mais elle a finalement décidé d’arrêter sa carrière. A ce moment-là j’étais donc à toujours à Montréal, mais sans partenaire !

Laurence Fournier Beaudry : De mon côté je me retrouvais également toute seule. On était donc disponibles tous les deux au même moment ! Ce sont des choses qui se savent rapidement, surtour que Nikolaj était déjà venu s’entraîner là où je patinais. On a fait un essai en mai 2012, puis un deuxième… et ça a été bon ! Il n’y a pas eu forcément de déclic, mais c’est venu assez vite quand même. Et pour tous les deux c’était la meilleure option qu’il y avait.

 

Votre première compétition ensemble ?

Laurence : Je n’ai pas eu mon release de la fédération canadienne tout de suite, on a donc décidé de faire des compétitions nationales au Canada, mais sans représenter le Canada à l’international pour pouvoir switcher pour le Danemark plus vite.

Nikolaj : Mais je ne savais pas que pour cela, il fallait passer mon test des danses imposées avant le 1er octobre… et je les ai passées 6 jours trop tard ! Les dirigeants nous ont donc dit ‘non’. On n’a pu que faire quelques compétitions très locales. On est venu au Danemark pour patiner lors des championnats nationaux et pour un gala.

 

Et finalement vous vous entraînez à Montréal, mais vous représentez le Danemark…

Nikolaj : Il n’ y a pas assez d’entraîneurs au Danemark, même la patinoire de Parken au nord de Copenhague a été rasée pour être remplacée par … un parking. On commence tout juste à avoir de l’aide de la fédération danoise, ils nous ont payé les billets pour venir à Budapest. Si on progresse dans la hiérarchie on aura peut-être plus d’aide, mais le Danemark n’est pas un pays avec une grande tradition en matière de patinage.

Et pour à Montréal, c’est beaucoup plus facile, rien que sur l’île de Montréal il y a 48 patinoires, ça doit être plus que dans toute la Scandinavie !

Laurence : Et on a la chance de s’entraîner avec Marie et Patch (Marie France Dubreuil et Patrick Lauzon), c’est génial ! C’est écoeurant comme ils ont gardé leur incroyable niveau technique, Patch peut encore tout faire, et encore sans même attacher ses patins !

 

Pour d’éventuels JO, il y aura un problème de nationalité…

Nikolaj : Oui on sait, mais on ne pense pas jusque là…  Laurence aura plus de mal à apprendre le danois, que moi à parler français, ce que je commence déjà à faire !

Et la nationalité danoise est très dure à obtenir, il faut avoir vécu 10 ans au Danemark, 7 ans si on est marié. Par contre Laurence pourrait avoir la double nationalité Canada/Danemark, alors que pour représenter le Canada je devrais laisser de côté mon ancien passeport.

 

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