Exercice chorégrapique : victoire incontestable de Villard dans ce 'programme court' de la catégorie ballet, qui est pour la première fois cette année présent sur les championnats de France Elite.
Rappelons que le ballet, qui d'affirme depuis plusieurs années comme discipline de compétition, a ses propres particularités : programmes court (exercice chorégraphique) et long (ballet libre), ses juges, son système de notation, …
Dans l'exercice chorégraphique, qui se patine sans costumes et sans décor, trois axes sont imposés chaque année : le thème, le procédé chorégraphique, et la gestuelle. Sur ces championnats, ce sont les thèmes de l'année dernière qui ont été retenu, à savoir le conflit, la diminution, et un patinage relâché, respectivement.
Pour information, pour la saison 2012-2013 ont été choisi la danse culturelle, la répétition (d'un motif, d'un geste ou d'une séquence de mouvements), et la variation de niveau. Ce dernier point s'entend par rapport à trois hauteurs : basse, comme sur les fentes ou les pirouettes assises, moyenne, typiquement Ina Bauer ou pirouette allongée, et haute que l'on retrouve sur les sauts et les portés.
A ce petit jeu, c'est le club de Villars qui s'impose haut la main. Traditionnellement composé de danseurs, dont ceux participant également à la compétition de danse senior, leur niveau technique est sans égal. Toujours originaux, même sur un thème de danseurs classiques, les patineurs commencent leur programme accroché à la barrière, se préparant à travailler à la barre. Joli déroulé en spirale pour retrouver une évolution quatre par quatre, très précise. Sur la fin, on sent un peu trop la présence de six couples de danseurs, qui évoluent d'un côté, alors que quatre jeunes filles évoluent de l'autre… peut-être pour souligner le conflit entre les deux groupes ? Avec 7 points d'avance (61.90), ils devraient se présenter confiant pour le ballet libre demain, sous les yeux de leur entraîneur Karine Arribert.
A la deuxième place avec 54.60 points, l'équipe des '90 rugissants' de Belfort. Après un faux départ, et une chute se finissant dans les protections déjà installées pour le short track, l'équipe se reprend bien. Le conflit entre l'être et la matrice est habilement exploité sur une ambiance issue des jeux vidéos, en utilisant la géométrie typique de Space Invaders qui est intelligemment transposée sur la glace. La musique et la gestuelle sont à l'unisson.
L'équipe de Colombes totalise 52.90 point et prend la troisième place provisoire, sur la musique d'Olivia Ruiz. Peu de points d'écart, mais le patinage à semblé un peu plus brouillon. Composé majoritairement de patineurs artistiques, certaines mouvement sont bien intégrés dans la chorégraphie, comme les sauts; par contre l'utilisation de pirouettes assises par exemple par une dizaine de patineurs entraîne forcément une synchronisation assez floue.
Parmi les patineurs de Vitry, 4ème avec 43.90, on note le retour à la compétition de Quentin Langlois, plusieurs fois dans le top 5 national en danse. Un peu juste encore sur le 'Money' de Pink Floyd, ils sont devancés par leurs concurrents tant sur la note chorégraphique que sur la note technique.