Premier jour de compétition pour ces championnats du monde de Nice 2012, sous un soleil radieux et dans une ambiance réchauffée par la présence des scolaires.
Les couples ouvrent donc la compétition avec les qualifications : seuls 8 couples sur les 11 présents pourront patiner lors du programme court mercredi.
Les chinois Sui/Han s’imposent très logiquement avec plus de 20 points d’avance. Récents vainqueurs des 4 continents et champions du monde junior en titre, le résultat était très fortement prévisible, la seule question étant : combien de quadruple vont-ils tenter ? Le Salchow lancé « n’était qu’en triple », et donc forcément énorme d’ampleur, mais le twist était bien avec quatre tours de rotations. Hormis la chute de Sui sur la combinaison de saut, tout le reste du programme est vif et enjoué. Simple formalité pour eux, donc.
A la deuxième place, des patineurs très applaudis lors de leur entré en piste, et pour cause : ce sont les français James / Ciprès ! Quelques erreurs de ci de là, comme une main posée par Vanessa à réception du triple boucle piqué, une séquence d’arabesque qui pourrait être un peu plus relevée et une spirale de la mort en peu raide, mais l’essentiel n’est pas là : Vanessa a retrouvé ses triples sauts, et c’est LA bonne nouvelle de la compétition ! Rajoutez à cela deux très jolis triple sauts lancés, Salchow et boucle (quoiqu’un peu accroché), des portés solides et une pirouette de couple synchro, nos représentants partent sur de très bonnes bases.
Pour compléter ce pseudo podium, le troisième couple allemand Vartman/Van Cleave. Très soutenu par les supporters allemands et leurs tambours, ils ratent quelque peu la combinaison initiale puisque le partenaire retourne le triple boucle piqué. Dommage pour le triple Salchow lancé après le double twist, il était assez bien réalisé, bien ample, bien atterri en dehors arrière, mais la carre n’a pas tenu… Les autres éléments étaient propres, bien qu’un peu téléphoné, un peu plus de chorégraphie ne ferait pas de mal avant les grosses difficultés, mais dans l’ensemble le programme est sobre et cela colle bien à la musique. Le triple Salchow lancé est réussi, mais la deuxième case de sauts individuels n’était qu’avec des double Salchow.
Les anglais Kemp/King ont fait un programme à leur niveau : de très bons éléments de couple comme les sauts lancés (flip et boucle), mais de grosses lacunes individuelles pour Stacey : chute sur double Axel, et uniquement une combinaison de sauts à base de double boucle piqué. La musique irlandaise a conquis une partie du public, mais l’ensemble manque un peu de relief.
Aux 5eme et 6eme place, on retrouve deux couples qui ont assez fortement impressionnés : les israéliens Montalbano/Krasnopolski et les nord coréens Ri/Thaé. Une rotation incomplète suivie d’une chute pour la patineuse israélienne sur triple boucle piqué, mais pour le reste un quasi sans faute : double twist, triple Salchow parallèle, triple flip lancé et triple boucle lancé précédé d’une arabesque.
Très joli programme également pour les nord coréens, dont c’est la première sortie internationale en dehors des Jeux Olympiques. On aurait pu craindre un patinage un peu éloigné des standards actuels, mais il n’en est rien : la musique est dynamique (Requiem for a dream), le programme est bien monté, la vitesse d’exécution est au rendez-vous, ainsi que la réussite notamment sur triple twist et sur les deux sauts lancés (flip et Salchow) d’une très grande hauteur.
Patineurs venus en voisins mais non en spectateurs, les italiens Della Monica / Guarise ont un peu souffert avec plusieurs erreurs identiques : retournement du partenaire sur les sauts individuels (peut-être pas si simple de s’adapter à la glace après le roller artistique), et sauts lancés accrochés par la demoiselle avec un patin libre non suffisamment dégagé à la réception.
Derniers qualifiés, les suisses Morand / Leemann. Sur une musique techno, le programme pêche un peu par la vitesse d’exécution, surtout sur la fin. Plusieurs éléments sont accrochés (triple Salchow, séquence double Axel – Axel simple) et les portés ont du mal à passer, mais Anaïs a retrouvé un partenaire, souhaitons leur bonne chance pour la suite, il n’est jamais simple de repartir de zéro.
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