Masters J3 : senior libre danse, analyse

L'analyse de Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat après leur victoire :

C'est notre première compétition depuis les mondes, mais on n'était pas dans un stress type 'pas de chute, pas de chute' pour ne pas répéter l'expérience de Moscou. On a chuté aux Mondes, certes, mais ce n'est pas un si grand traumatisme ! Si on était stréssés, c'est plutôt parce que c'est la première fois qu'on présentait notre danse libre et qu'on avait envie de bien faire. La chute aux Mondes, et même la chute ce matin aux entraînements sur le porté, c'est rare, mais c'est pas plus mal dans un sens. Ca nous permet de relativiser, et de nous remobiliser, de rester concentré.

La petite appréhension qu'on avait, c'est que de notre côté on aime beaucoup nos programmes, mais on ne sait pas comment ils vont être perçus. Même à notre niveau, on ne peut pas réellement savoir si un programme est bon, s'il va bien passer auprès des juges et du public. On est beaucoup trop impliqués, on ne peut pas avoir ce recul. C'est pour que ça qu'une compétition comme ces Masters est très importante, c'est par ce biais qu'on peut avoir de retours. Et pour l'instant les retours sont plutôt bons.
Maintenant, on va revoir les vidéos, on va éplucher les protocoles et discuter avec les juges pour voir ce que l'on peut améliorer. Mais la structure même du programme ne changera pas, ce ne seront que des ajustements, comme un porté qu'on va devoir modifier. Notre programme est bien monté on a suffisamment de temps de repos, au moment où il faut. Donc, non, aucun risque de revoir notre danse libre sur Chaplin à Nice !

Notre thème, cela fait déjà un bout de temps que l'on y pense Quand on avait patiné en gala sur le thème de l'Egypte, on avait senti qu'en le travaillant cela pourrait devenir un programme de compétition. Et le moment est venu cette saison de passer à l'acte. On voulait un thème simple, et très compréhensible. Certaines années nos programmes étaient peut-être trop sophistiqués, et l'exemple qu'il nous reste est le programme libre de Vancouver : plus jamais ça ! Même moi je n'ai pas vraiment compris ce que l'on voulait exprimer. Cette année en tout cas, aucun doute.

On avait donc le thème de l'Egypte, et la musique de la passion du Christ. Cette musique a déjà beaucoup été utilisée, mais elle nous plait tellement qu'on l'a gardé quand même. Par contre il nous manquait toujours la musique pour la 4eme partie de notre libre. La solution est venue de Philippe Candeloro ! Nous étions en gala au Japon avec lui, et on lui a dit 'Philippe, aide nous, il nous faut notre dernière musique !' Et c'est lui qui l'a trouvé.
Ensuite, on a rajouté les portés, et Anjelica a ensuite beaucoup travaillé pour construire le reste du programmes, les transitions et les pas. Au final, on reste un peu dans le même schéma qu'avec Chaplin, un thème simple, unique, une invitation au voyage. Par contre on voulait vraiment que ça tranche avec l'année dernière, donc rien de romantique

Pour la suite, les compétitions vont arriver très vite ! On va patiner au Skate America et au Skate Canada dans quelques jours, ce qui veut dire qu'on va affronter les champions du monde chez eux, et les champions olympiques chez eux également. On ne va pas forcément les battre à ces occasions là ,mais on veut leur montrer qu'on a les cartes en main pour gagner, à Nice par exemple. Ca reste un objectif important de la saison.

On sait que Virtue/Moir patinaient ce week end au Finlandia Trophy, mais en fait c'est Candice dans un couloir qui nous a demandé si on était surnoté sur cette compétition, car Virtue/Moir ont eu moins de points que nous sur les SD. Un peu surpris, car les français ne sont généralement pas surnotés, même sur les compétitions à domicile. Mais oui, on a l'habitude de beaucoup regarder les programmes de danse des autres compétitions. Je pense que c'est important, ca nous permet de voir les tendances, de voir comment les autres font pour monter leur short dance par exemple. Sur le memorial Nepala et Trophée Nebelhorn, on a regardé au moins les 5 premiers couples. Ce n'est pas parce qu'on a un niveau supérieur qu'on ne peut rien apprendre, il peut toujours y avoir des bonnes idées. Il faut rester ouvert.

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