Sans concurrence réelle, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat finissent loin devant lors de la short dance.
Harmonie Lafont/Stanislas Etzol et Charlène Denize/Quentin Langlois ne pouvaient effectivement que regarder les champions d'Europe en titre s'envoler loin devant, tant la différence de niveau est grande. Comparons ce qui est comparable, ces deux couples ont encore une expérience relative chez les seniors, le résultat est tout à fait logique. Surtout que les programmes sont encore en rodage et les approximations visibles de ci de là : Lafont/Etzol accrochent le début de passage obligé de danse imposée, ils étaient assez loin l'un de l'autre sur les twizzles, un peu désynchronisés. Denize/Langlois sont plus affutés techniquement, plus légers dans les appuis, mais elle chute sur la fin de la suite de pas circulaire. Néanmoins, ces deux couples laissent espérer de belles choses pour la suite.
Nathalie et Fabian ont plus que rempli leur contrat. Ils ont beaucoup travaillé cet été et cela se voit ! Ou plutôt, cela ne se voit pas… en effet, les difficultés techniques semblent effacées, on a l'impression qu'ils sont tout simplement en train de s'amuser sur la glace, avec une facilité déconcertante. Les deux passages de rhumba sont complètemet intégrés au reste du programme, le double chocktaw semble aussi simple qu'un pas de valse. Et comme le dit l'adage, c'est quand tout semble si simple en apparence que la perfection est proche…
Un très beau programme de Nathalie et Fabian donc, sur le thème du Carnaval de Rio : très festif, très enjoué, on ne peut qu'être captivé par toute cette énergie déployée. Le programme est très en carre, très fluide, déjà très au point ! Une petite pépite en devenir.
Nathalie : en fait à chaud je suis un peu déçue, car je n'ai pas réussi à attraper mon patin sur la suite de twizzle, ce qui réduit la diificulté à un niveau 3. Je n'ai pas essayé de l'attraper à tout prix, car je voulais que les twizzles restent propres.
Fabian : ce qui est très encourageant c'est que notre note est à plus de 72, alors que l'année dernière en début de saison on était vers 65-66. Nos composantes sont supérieures à 8, cela prouve que tout notre travail finit par payer.
Nathalie : Cette short dance, on en a eu l'idée quand on est arrivé à Détroit en juin. On a discuté avec nos nouveaux entraîneurs, Pasquale Camerlengo et Anjelica Krylova, et on voulait un thème unique, on ne se voyait pas dans un schéma classique avec plusieurs thèmes latins qui s'enchaînent, avec des coupures musicales entre les morceaux.
On a trouvé l'idée du carnaval de Rio, et là tout est allé très vite, on s'est même inspiré du film. Notre atout majeur sur ce programme, c'est cet ensemble cohérent entre la musique, le thème, la chorégraphie. On est beaucoup dans l'énergie, on a envie que le public nous suive; ce programme, si on n'a pas cette envie de le partager, il ne donnera rien.
Et justement, sur ce point même le thème unique nous aide beaucoup, aussi parce qu'il nous correspond et qu'il répond exactement à ce qu'on voulait. L'année dernière en début de saison, notre short dance avait une rupture musicale, c'est tout de suite plus flagrant et on se dit en y arrivant qu'on a encore la moitié du programme à faire…
Ici, c'est un tout, et ça nous aide à le tenir jusqu'au bout… même si ça n'a pas été facile ! Cela fait 3 mois maintenant qu'on le travaille, donc on arrive à dégager cette énergie, mais c'est très physique, il n'y a pas de temps mort et ce n'était pas du tout évident au début. Maintenant on tient mieux la distance, mais on n'arrive pas encore à le faire en entier aussi bien qu'on arrive à le faire partie par partie, on est encore obligé de laisser quelques éléments de côté.
Sinon, le grand changement a été de déménager de la Russie aux Etats-Unis… la plus grosse différence tient au confort et aux installations : à Détroit il y a trois pistes disponibles, un centre médical, un centre de musculation,… c'est un club déjà rodé qui a accueillit des champions. Par contre la vie est celle d'une banlieue d'une grande ville, c'est moins excitant. Il y a quand même beaucoup de spectacles, de choses à voir, mais les grands centres commerciaux ne m'attirent pas plus que ça, je ne suis pas accro au shopping. La transition n'a pas été trop dure, aussi car on est parti en bon terme avec nos entraîneurs russes. En plus Pasquale et Anjelica s'entendent bien avec Zhulin, donc ils communiquent entre eux, le lien n'est pas rompu.
Fabian : Pour demain, vous découvrirez notre tout nouveau programme libre, sur le thème de l'Egypte. On a cherché à ce que dès la première seconde, le spectateur ne se pose plus la question et se retrouve effectivement en Egytpe. Ce sera l'histoire d'un pharaon et d'une momie, très Egypte ancienne, mais avec une chorégraphie moderne, oubliez la danse du ventre !