Maylin Hausch / Daniel Wende (1re partie)

 


Quelques jours avant le début des championnats du monde de Moscou, retrouvons le couple allemand Maylin Hausch et Daniel Wende, qui avait répondu à nos question en novembre dernier lors du Trophée Bompard.

Comment vous êtes-vous retrouvés un jour sur la glace ? 


Daniel : J’ai commencé à patiner car ma soeur patinait, j’allais à la patinoire avec elle et avec ma mère. Quand j’ai vu les autres patineurs faire des sauts et des pas, j’ai trouvé ça chouette et j’ai voulu faire la même chose. A ce qu’on m’a dit mes tous premiers moments sur la glace ne se sont pas bien passés, mais ça a vite changé depuis. 


Maylin : J’ai commencé à patiner à 3 ans et demi. Ma mère m’a amené à une séance publique… je ne m’en rappelle pas mais elle m’a dit depuis que je n’arrêtais pas de tomber et de pleurer. Elle a décidé de m’inscrire à un club pour que j’apprenne et que je puisse retourner avec elle en séance publique.

 

Vous souvenez vous de vos premières compétitions en solo ? 


Maylin : J’ai toujours aimé patiner, mais j’avais des problèmes sur les triples sauts. Ca pouvait être assez frustrant dans les compétitions car ça me freinait beaucoup. 


Daniel : Etant déjà très grand, les triples sauts n’étaient pas faciles maîtriser ; j’ai donc continué en solo jusqu’à 16 ans environ, mais vue ma taille j’ai rapidement su qu’il serait assez inconcevable que je ne fasse pas de couple un jour. 


Maylin : De mon côté je n’avais pas particulièrement pensé à patiner en couple. Avec mon ancien partenaire on s’amusait à faire des suites de pas côte à côte, ça a commencé comme ça, pour s’amuser. Et du coup on a essayé de patiner en couple.

Le passage du patinage solo au patinage de couple n’a pas été trop dur ? 


Maylin : Les premiers moments en couple, en fait c’était assez facile. Avec mon ancien partenaire on avait la même technique, donc il n’y a pas eu énormément d’ajustements à faire, tout est venu assez vite. 


Daniel : Pour moi c’était différent, puisqu’avec ma précédente partenaire on débutait tous les deux la discipline, chacun avec sa propre technique, il a fallu tout apprendre ! Par contre quand on a commencé à patiner ensemble Maylin et moi, on avait déjà pas mal d’expérience de couple ; et comme on s’entend bien, on a progressé assez vite.

Comment se passe justement votre collaboration ? 


Maylin : Avec Daniel je me sens très à l’aise, je suis rassurée, patiner avec lui c’est très confortable. Il faut dire que je n’ai pas l’habitude d’avoir peur ! Déjà avec mon précédent partenaire, quand on revoyait les vidéos de nos programmes, le coach disait par exemple que sur les portés il n’était pas très stable, que c’était parfois un peu limite. Moi, j’étais là haut dans les airs, je ne remarquais rien ! Je n’ai aucune appréhension sur tous les éléments qui sont propres au couple, comme les sauts lancés ou les portés. Au contraire j’aime ça, j’adore cette sensation de voler ! 


Je pense que quand on sait faire un triple seul sur la glace, on a déjà l’essentiel des sensations des triples lancés. Bien sur tout est plus grand, plus haut, la réception met aussi plus de pression sur la jambe et le genou, mais on s’y habitue assez vite. 


Daniel : Quand on a commencé à patiner ensemble, on a bien sûr travaillé les éléments avant de les essayer sur la glace, comme les portés qu’on travaille au sol. Mais il faut bien se lancer à un moment ! 


Maylin : Il nous est déjà arrivé de faire de mauvaises chutes, assez terribles, comme deux semaines avant de participer aux championnats du monde de Turin la saison dernière. Je garde d’ailleurs toujours une cicatrice (au dessus de l’arcade droite, ndlr). Mais dans des situations comme ça, etsurtout dans de situations comme ça, il faut reprendre l’élément et le retenter de nouveau, c’est la seule façon de ne pas bloquer dessus. Pour l’instant en tout cas, on n’a jamais eu le reflexe de penser qu’on devrait peut être faire différemment ou modifier un élément car trop dangereux ; si on commence dans cette voie, ca risque d’être très difficile de continuer à pratiquer la discipline ! Certes, des accidents arrivent, mais il ne faut pas y penser.

 

Comment ont été choisies les musiques de vos programmes ? 
Les musiques des programmes de cette saison… La musique du programme libre, "Prince of Persia", est venu assez vite. On est allé voir le film, et on s’est dit que ça pourrait très bien être une musique pour nous ! Des fois le choix d’une musique peut être très rapide, à l’inverse certaines fois on en cherche pendant des semaines, en en écoutant des dizaines et des dizaines, qui à en être un peu saturé. 


Le revers de la médaille, 
c’est que très souvent, au cinéma ou dans la vie de tous les jours, dès qu’on entend une musique on a le reflexe de se poser la question : ’est ce que cela pourrait être une musique pour un de nos programmes ?’ 


Pour le programme court, on voulait patiner sur un tango. On a écouté plusieurs musiques, et on a gardé le Tango de Roxanne de Moulin Rouge car elle nous plaisait beaucoup.

 

(la suite…)

 

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