J-30 Le Bompard s’invite au Moulin Rouge

Dans 30 jours le Palais Omnisport Paris-Bercy ouvrira ses portes au Trophée Eric Bompard, l’une des compétitions les plus prestigieuses. Le temps de faire des pronostiques et parler de ce mariage entre le patinage et le cachemire. A cette occasion, une conférence de presse a été organisée le 26 octobre dans l’un des lieux parisiens les plus prisés, le salon d’accueil du Moulin Rouge.

 

Cette année, cela fera déjà 7 ans que le Trophée Lalique est devenu le Trophée Bompard. 7, un chiffre magique et peut-être le dernier dans cette aventure, en tout cas sous l’appellation Bompard. La Fédération Française des Sports de Glace n’a reconduit le partenariat que pour cette saison. 

A l’avenir, elle souhaite s’ouvrir à d’autres horizons. Néanmoins, elle apprécie la présence de ce grand patron du cachemire qui a su parvenir, par ses exigences, à des conditions bénéfiques non seulement pour son sponsoring, mais aussi pour le patinage. Eric Bompard a toujours tenu à ce que la compétition ne possède qu’un sponsor unique et par conséquent à ce que la télévision y porte un plus grand intérêt. « Je suis très attaché à cette compétition et je suis heureux que les conditions ont été acceptées. Je ne souhaite à présent qu’une chose. Que ce soit une excellente édition », confie Eric Bompard. « Je reste cependant chauvin car je souhaite des victoires françaises, mais c’est le principe même du sponsoring », rajoute-t-il.

Le Président de la Fédération, Didier Gailhaguet commence par rappeler la cohérence du partenariat : « La maison Bompard vend des produits de grande qualité et le patinage est un sport d’élite. Ces deux éléments se marient bien ». Il témoigne ensuite à Bompard sa gratitude et son estime : « Je ne vous cache pas qu’à chaque fois que je rencontre Eric Bompard, je me dis qu’on a beaucoup de chance de l’avoir. Il nous est resté fidèle malgré les dérapages de notre fédération. En tant que typique Breton, aimant l’exploit, il a choisi le patinage dans une grave crise économique. C’est une preuve de grand attachement et nous faisons tout pour rester à la hauteur du prestige de ce partenariat ». Puis il souligne le fait que la Fédération s’efforce de régler les déboires un par un afin qu’elle soit à nouveau respectable et respectée.

 

Le Bompard sera une belle bagarre

Déboires, déboires… classés tout doucement dans les oubliettes, surtout avec la semaine passée où on a eu plutôt l‘occasion de trinquer à de belles victoires. Une médaille d’or au Championnat du Monde du short track, une autre pour Péchalat / Bourzat au Finlandia Trophy et une médaille de bronze pour Amodio au Trophée NHK. Belle collection. Beaux champions. Grands espoirs pour le patinage français avec également la révélation de la saison : Maé-Bérénice Meité. Sans oublier « le grand Joubert », comme l’appelle Gailhaguet, « qui a retrouvé l’envie d’avoir envie ». 

Rien n’est cependant gagné d’avance, surtout que le Trophée s’annonce comme une compétition de grande qualité avec une envergure internationale. Dans la catégorie hommes viendra disputer le trophée le jeune talent tchèque Michal Brezina. Pour la danse sur glace, les champions olympiques Virtue / Moir. Chez les dames la vice-championne olympique Mao Asada. Et enfin chez les couples les champions du monde Savchenko / Szolkowy.

 

France Télévision ne diffusera pas du folklore

Du sport, de la performance artistique, de l’émotion. Le groupe France Télévision a signé avec le patinage, symboliquement ici, au Moulin Rouge, un grand contrat pour partager la beauté de la glisse avec le grand public. Il diffusera près de 15 heures de ce sport de glace avec une transmission en direct du libre hommes au Bompard le 27 novembre de 15h50 à 17h20 et du gala le 28 novembre de 16h20 à 17h10. Le 26 décembre viendra briller sur France 3 le Gala des Etoiles de la Glisse de Courchevel. En 2011, les Championnats d’Europe et du Monde bénéficieront également d’une large diffusion. 

Le directeur des sports de France Télévision, Daniel Bilalian, ajoute : « Il est important pour le patinage que le service public continue à diffuser les épreuves sur une chaine gratuite. Sans quoi ce sport ne serait confiné qu’à des passionnés. Néanmoins, il faut que le patinage reste avant tout du sport. Il faut faire attention à ce qu’il ne tourne pas vers le folklore, sinon on aurait tendance à se retirer ». Il précise ensuite qu’il ne s’agit pas d’un avertissement mais d’un conseil. Le message est en tout cas passé.

La rentrée des élèves bien démarrée, Brian remotivé

Brian Joubert n’a fait qu’acquiescer, lui qui se bat également pour la prise de risque et pour la performance : « A nous maintenant de travailler et de nous donner à 100%. On va essayer de gagner, comme ça la télévision bougera encore plus et ça fera du bien à notre sport ». Cependant, les compétitions nationales, et notamment le Trophée Bompard, lui rajoutent psychologiquement une pression supplémentaire qu’il va devoir gérer. « J’ai plus tendance à craquer à la maison, je me sens moins à l’aise. A chaque fois je suis très déçu puisque c’est une compétition qui me tient à cœur », avoue Brian. Il précise tout de même que cette année-là il peut s’estimer chanceux : « La compétition est très bien positionnée au niveau du calendrier, on aura plus de temps pour la préparation donc il va falloir en profiter et se donner à fond ».

Pour le moment, tout est sur la bonne voie. Les entraînements du Poitevin se passent bien, il va falloir que la tête suive le jour de la compétition. « J’ai envie de montrer que je suis toujours présent, montrer une belle performance et vivre une belle compétition. » En tout cas, la rentrée du patinage s’est faite pour le champion sous le symbole d’ une grande remise en cause qui semble déjà porter ses fruits. « J’ai changé d’entraîneur. Je suis retourné chez Véronique Guyon qui m’a formé. C’est une très bonne technicienne. Tous les jours c’est un plaisir de patiner, il n’y a pas de problème et quand il y en a, ce n’est pas grave, on gère, ça fait parti de mon job. Je sens une énorme différence par rapport aux années précédentes. Je me laisse guider, je veux faire confiance à mon chorégraphe et à mon entraîneur, ce qui n’était pas le cas dans le passé. La remise à ma place d’élève me fait du bien. Je retrouve mes repères que j’avais perdus. Et c’est un grand changement pour moi. J’ai tout pour réussir et il faut que je saisisse cette chance. Mon prochain challenge sera la Coupe de Chine que je veux gagner. »

En tout cas Brian dit se maintenir dans le top 3 mondial. Affaire à suivre.

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