Masters J2 : Senior Court Dames

Candice Didier vire en tête devant Maé-Bérénice Méité et Léna Marocco.

 

Après de belles choses à l’entraînement ce matin, confirmation cet après-midi avec les programmes courts seniors dames : tout juste assez de concurrentes pour garnir le podium, mais un très bon niveau d’ensemble.

 

Candice Didier

C’est donc Candice Didier qui surclasse ses deux concurrentes sur le programme court. Absente depuis plusieurs mois à cause de blessures et de maladie, elle prouve ici qu’elle a retrouvé toute sa régularité technique, avec un programme superbe. Triple Lutz en combinaison, triple boucle piqué en saut individuel et double Axel, tout était très léger, très fluide. Si Candice arrive à patiner avec ce même relâchement demain, le libre devrait également être très beau.

 

Maé Bérénice Méité

Le début de programme de Maé-Bérénice Méité, 2e, n’est pas parfait, le triple Lutz étant trop précipité pour stabiliser la réception, et donc enchaîner avec double boucle piqué. Qu’à cela ne tienne, Maé-Bérénice rajoute la combinaison sur le triple boucle qui était normalement son triple au choix. Cela n’est peut-être pas énorme, mais ça montre que Maé a su rester lucide dans son programme pour ajuster au mieux ses sauts, et grappiller le plus de points possibles. Le double Axel passe, lui, sans problème après une arabesque arrière. Le gros point positif est que Maé est toujours en progression sur l’interprétation, sur la qualité de la glisse. Le début de la circulaire commence notamment avec des carres très profondes.

 

Léna Marrocco

Troisième et avec un peu de surprise, la championne de France en titre Léna Marocco. Le programme avait pourtant bien commencé avec un triple Lutz très léger, beaucoup mieux que lors de l’entraînement matinal. Beaucoup de volonté sur la combinaison triple-triple car le premier triple était réceptionné assez sur l’avant, ce qui rendait la combinaison hasardeuse … Léna ne pourra éviter la chute, mais elle a sûrement voulu prouver qu’elle avait une nouvelle arme dans son répertoire. L’erreur qui lui coûte cher est le double Axel, désaxé et mal réceptionné. On pourra regretter le thème jazzy du programme qui ressemble assez à celui de l’année dernière, mais c’est un style de musique sur lequel elle se débrouille très bien.

 

 

Le commentaire des patineuses

Candice Didier :
"Après avoir récupéré de maladie en janvier dernier, j’étais vraiment loin techniquement ; je ne passais plus rien. Même le double Axel n’était plus là, c’était une catastrophe. J’ai fait un test pour les championnats du monde, mais il me manquait un quart de tour à peu près partout. Puis avec Katia (Krier, son entraîneur, ndlr), on a repris tout le travail technique, comme on avait fait l’année dernière. Petit à petit, tout s’est reconstruit et j’enchaîne maintenant beaucoup de programmes sans faute."

 

"Je suis donc très en confiance sur les programmes, car je sais que je peux les faire comme il faut. Avant de monter sur la piste, je suis toujours stressée. Ça, je pense que ça ne changera jamais. C’est sans doute pour ça qu’aux 6 minutes, le triple boucle piqué, je l’ai retourné par deux fois, alors que ça fait longtemps que je sais le faire ! Les sauts ne me stressent pas outre mesure car ils passent bien à l’entraînement ; par contre, sur les pirouettes, c’est autre chose … J’essaie de les faire au mieux, même la cambrée qui n’est pas ma préférée, et de loin, et ce soir ça a marché puisque j’ai obtenu un niveau 3 ! Je pense beaucoup à fléchir, toujours fléchir, car quand je me crispe, quand je me raidis, tout commence à partir de travers et ça devient très dur de revenir dans le programme."

 

"Le changement aussi, c’est qu’avec moi aux entraînements, il y a Maé. Même si on n’est pas de la même tranche d’âge, on s’entend très bien, ce qui n’était pas forcément le cas avec mes précédentes concurrentes. On n’a pas les mêmes qualités. Maé n’a, par exemple, pas de problème de condition physique, mais on fait le même travail à l’entraînement et on se pousse l’une l’autre. Quand une fait triple Lutz, l’autre va chercher à le faire aussi, pareil pour la triple-triple. On s’épaule, on s’aide, ça booste beaucoup."

 

"Pour la suite, on va continuer à augmenter les niveaux avec mon entraîneur, et à complexifier le programme. Après chaque compétition, on épluche les protocoles pour comprendre les notes et voir ce qu’il faut travailler. Peut-être qu’à Nice, je tenterai triple flip dans le court, je le passe bien à l’entraînement, mais on a choisi le triple boucle piqué pour faire propre. Je reviens de loin et on préfère que chaque chose arrive en son temps."

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