Au vu des évènements, et malgré la communication de l’ISU quelques minutes auparavant, les autorités ont décidé d’annuler le Trophée Eric Bompard 2015 avant le début des programmes libres.
La fin de soirée avait été très mouvementée ici à Bordeaux à l’annonce des terribles évènements survenus à Paris. Les entraînements s’étaient cependant déroulés comme prévus ce matin, jusqu’au passage des couples. Quelques minutes de retard sur un emploi du temps chronométré ne laissait rien présager de bon pour la suite de la compétition.
Un message du speaker convoquait alors l’ensemble des patineurs, entraîneurs, juges, officiels, … à la demande de Didier Gailhaguet pour annoncer officiellement l’annulation de la compétition suivant la décision des autorités en raison de l’état d’urgence décrété et de la journée de deuil national. Réunion assez irréelle, avec patineurs, journalistes et officiels mélangés, abasourdis, Mr Eric Bompard la voix étranglée par l’émotion peine à trouver ses mots. Certains patineurs comme Maé-Bérénice n’ont appris la nouvelle que ce matin en se connectant sur les réseaux sociaux. Pour être tout à fait franc, il a été très dur de chanter la Marseillaise, mais ce fut nécessaire.
Techniquement, Peter Krick a expliqué vouloir proposer à l’ISU que seuls les résultats des programmes courts soient pris en compte en vue de la qualification pour la Finale du Grand Prix, pour ne pas pénaliser les patineurs présents ici. Cette décision, qui doit auparavant être validée, semble bien éloignée des préoccupations du moment.
Atmosphère très étrange dans la patinoire, au lieu de l’excitation pré-compétition, tout le monde plie bagage, les bandeaux FFSG sont décrochés, les petits mains de l’ISU déconnectent les ordinateurs des juges. La dernière image qui restera de ce Trophée Eric Bompard est une patinoire vide, trop tôt.
Toutes nos pensées vont aux victimes et à leurs proches.