Mondiaux 2018 J1 : analyses des couples après le programme court

Aliona Savchenko et Bruno Massot :
Très contents d’avoir patiné ce programme court de cette façon ! Après les Jeux on a décidé de venir à ces championnats du monde, car beaucoup de nos amis et de nos familles n’ont pas pu venir en Corée, l’Italie est plus prêt, ils sont là on tenait à patiner pour eux. Et on bat notre meilleur score de la saison, on passe la barre des 80 points c’est vraiment cool !
Bruno : sur le triple Salchow, après l’erreur des JO, je ne me suis pas donné d’autre choix que de le réussir ! Il n’était pas parfait, mais même atterri en dedans ou parti complètement à l’horizontal s’il fallait, je devais et voulais le réussir ! C’est une petite revanche. Pour le libre, on va essayer de faire aussi bien qu’en Corée, mais s’il y a des erreurs ce ne sera pas très grave, on sera sûrement content quand même.

 

Evgenia Tarassova et Vladmir Morozov :
C’était bien, on est content de notre programme. Pour le libre, il va falloir attendre demain ! Comme tout le monde on est fatigué, mais il y a moins de pression, on veut patiner pour le public.
Evguenia : Après les JO et surtout après le libre, j’ai senti que mes émotions étaient différentes, quelque chose a changé en moi, et je ne veux pas refaire les mêmes erreurs. Je sais quoi faire pour le libre demain.

 

Vanessa James et Morgan Ciprès :
Pas mal comme programme court, il y a quelques approximations mais globalement c’était bien patiné, peut-être mieux que quand les sauts sont complètement clean, les juges ont apprécié en tout cas. On a beaucoup travaillé les niveaux de nos éléments avant les JO, ici tout est niveau 4 le contrat est rempli.
On savait que se remotiver après les Jeux ne serait pas évident, ça a été dur en effet. Ce qui nous a aidé ce sont les deux galas à Grenoble et Clermont-Ferrand organisés par la fédération, ça nous a doucement remis dans le bain. Ensuite on est retourné en Floride pour s’entraîner.
Morgan : Sur un porté je me suis bloqué le cou, c’était douloureux je ne pouvais pas bouger la tête du tout ! Ca allait mieux, mais de retour à l’entraînement en Floride c’est de nouveau arrivé, et là je ne pouvais même plus dormir. Je veux vraiment saluer Tim Bain, c’est le docteur de l’équipe de hockey de Tampa, il est venu m’aider, il m’a manipulé, j’ai eu une injection d’anti-inflammatoires. Il sait y faire avec les gabarits comme moi ! Grâce à lui, j’ai pu retrouver ma mobilité et retourner sur la glace.
Vanessa : pendant cette dizaine de jour je m’entraînais toute seule, c’était un peu long ! On n’a pas fait un programme court depuis 1 semaine, mais aujourd’hui vues les conditions on s’en est très bien sortis.

 

Lola Esbrat et Andrei Novoselov :
En un mot, on est déçu. On enchaîne les entraînements sans faute, et sur ce programme court on commet trois erreurs… sur le triple boucle, sur le flip lancé qui n’est pas propre, et sur la pirouette qui ne récolte que le niveau de base, et où on perd beaucoup de points. Le boucle, on en a fait encore 5 hier et 2 ce matin, tout le temps impeccable ! C’est assez rageant, ce n’est pas évident de comprendre pourquoi. Pour la compétition à Tallin on s’est préparé de la même façon, et ça s’est bien passé, et ici ça marche beaucoup moins bien. Avec le stress, on s’est peut-être un peu trop précipité.
Il nous manque sûrement l’expérience des grands rendez-vous, pour savoir mieux gérer la pression. On s’entraîne tout seul aussi, je pense qu’avec des partenaires de notre niveau voire plus ça nous motiverait d’avantage. Dans ces cas là, même quand on est fatigué, quand on voit un autre couple enchaîner les difficultés sur la glace, ça donne envie de se battre encore plus ! Quand Vanessa et Morgan passent sur Paris et s’entraînent avec nous on voit la différence, même ce matin aux entraînements c’était génial.
Peut-être qu’on paye simplement la saison dernière, où on était moins combattifs, moins présents. La confiance en soin ça s’acquiert lentement, mais ça peut se perdre vite ! II y avait plus de faux départs sur les sauts ; maintenant ils sont engagés, ça passe ou ça ne passe pas, mais il y a beaucoup moins d’hésitations.
Sur l’ensemble de la saison, il y a eu des hauts et des bas… je pense malgré tout que dans l’ensemble on a bien progressé. On prend plus de risque, on tente plus, on a maintenant deux triples sauts dans notre libre dont le triple boucle, il faut digérer tout ça. On a l’impression qu’on s’est entraîné cinq fois plus que l’année dernière, c’est dommage on espérait finir sur une bonne note. On ne pensait pas passer le cut du court à ces mondiaux car le niveau est tout simplement phénoménal, mais on espérait être plus haut.
C’est aussi un peu triste aussi de patiner ce programme court pour la dernière fois en compétition, c’est un style qu’on apprécie beaucoup, c’est très agréable à patiner. Je pense qu’on a trouvé quelque chose là, on verra pour l’année prochaine mais il y aura sûrement un programme dans la même veine. On a déjà des bonnes idées pour les programmes, mais on ne sait pas encore vraiment où et avec qui ils seront montés. De longues heures de bus nous attendent pendant la tournée de l’équipe de France, ce sera le moment d’y repenser, ça et mes partiels !
Je pense que cette tournée va nous faire du bien, on va retrouver les patineurs de l’équipe de France et décompresser. On fera ensuite le point en mai avec la fédération sur la saison et on planifiera les entraînements de l’été.