L’école de danse sur glace française fait incontestablement partie des meilleures mondiales. Après le portrait de Romain Haguenauer de l’école lyonnaise, voici l’interview de Pierre Baudouin, entraîneur et chorégraphe dans le club à Bordeaux.
Depuis quand entraînez-vous ? Comment en êtes-vous arrivés là ?
Après avoir été moi même en Equipe de France chez Martial Mette et Muriel Boucher-Zazoui, j’ai eu la chance d’entraîner quelques années à ses côtés. Cela m’a permis d’accompagner de nombreuses fois des couples en compétitions internationales et de voir leur progression au fil des années. Avec le recul, je prends conscience de la chance que j’ai eue de travailler aux côtés de Muriel et je tente de m’en inspirer pour développer l’Ecole Fédérale de Bordeaux.
Comment vous vous partagez le travail avec Benjamin Delmas ?
Ayant entraîné Benjamin Delmas à l’époque de Lyon, j’ai gardé une grande affection pour lui et c’est tout naturellement que j’ai fait appel à lui pour travailler avec moi.
Comment et quand vous viennent à l’esprit des idées chorégraphiques ? Qu’est-ce qui vous inspire ?
Je réfléchis dès le milieu de la saison aux thèmes de l’année à venir en tenant compte de la capacité chorégraphique des élèves et bien évidemment de leur niveau technique.
L’école de danse française fait partie des meilleures mondiales. Comment gérez-vous cela ?
C’est vrai que depuis 30 ans que je suis sur les patins, l’image de notre sport à l’étranger a bien changé et j’ai pu le constater dans l’accueil fait à certains de nos jeunes couples lors des compétitions internationales auxquelles nous participons.
Comment gérez-vous la concurrence avec l’école lyonnaise ? Ressentez-vous une véritable rivalité ?
Même si nos deux couples Junior ont battu aux Masters et aux Championnats de France des couples de Lyon, il faut dire que nous passons beaucoup de temps avec eux car nous n’avons pas 3 couples de très haut niveau Sénior à entraîner en même temps. On ne peut pas ressentir de rivalité face à un centre qui a plus de 20 ans d’existence. Je suis à Bordeaux depuis seulement 3 ans : il faut laisser le temps au temps.
Quelles sont vos objectifs pour les saisons à venir ?
J’aimerais conserver nos deux couples Junior sur des Grands Prix la saison prochaine et continuer mon travail auprès de petits couples qui sont l’avenir de notre Ecole Fédérale.
Combien de couple de danse préparez-vous ? Qui devons-nous suivre tout particulièrement ?
Nous avons actuellement 11 couples de préparatoire à sénior. Je crois beaucoup en la capacité de Sarah et Nicolas à progresser en Junior. Philippine Nougaro et Jean Denis Sanchis ont pour moi un talent extraordinaire et nous misons beaucoup sur eux. Dans nos petits couples, je pense qu’il faut leur laisser le temps de travailler avant d’avoir suffisamment de recul pour savoir ce qu’ils peuvent donner.
Où vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’espère pérenniser les activités de l’Ecole Fédérale et trouver une solution aux réels problèmes que nous rencontrons à former de bonnes patineuses synchro. Je souhaite accompagner mes élèves au plus haut niveau de leurs capacités.
Connaissiez-vous le site Passion-Patinage avant cette interview ?
Oui, mes élèves me l’ont fait découvrir après les Masters. Je consulte régulièrement votre forum, il est toujours agréable de voir que de nombreuses personnes partagent la même passion.