Angélique Abachkina / Louis Thauron :
On est vraiment content, on a fait deux bons programmes sur la compétition, et on gagne ! Enfin ! C’est notre première victoire en Grand Prix, on a tellement travailler pour ça ! Après la danse courte, les écarts de note avec les Américains n’étaient pas si importants qu’aujourd’hui sur la danse libre, mais sur la danse courte beaucoup de couple arrivent à obtenir les niveaux 4, les différences de points ne sont jamais énormes.
L’idée de la musique du libre, elle vient d’Angélique au départ, on l’a soumise à Igor et à Fabian, nos entraîneurs, qui l’ont validée. C’était très dur à mettre en place, car sur ce thème de musique tzigane il y a énormément d’alternance entre musique lente et musique rapide. Pour les juges, et aussi pour le public, il faut que les transitions soient très marquées, ce n’est pas évident. Mais on aime bien ce défi, surtout les passages rapides. Et par rapport aux années passées, on a une connexion particulière avec ce thème, c’est vraiment nous, c’est un programme sur lequel on se sent bien, on prend beaucoup de plaisir à le patiner.
L’année dernière, on avait commencé à monter les programmes fin mai, mais tout le début de saison on avait l’impression d’être en retard, à court de préparation. Cette année, on a tout anticipé, surtout qu’on avait ce Grand Prix à Saint Gervais très tôt : les programmes ont été monté fin avril.
Pour la suite, on va repasser s’entraîner aux Etats-Unis avant de partir au Japon dans deux semaines pour notre deuxième Grand Prix. Ici on a battu notre meilleur score, on espère faire aussi bien. Et si tout se passe bien, on espère participer à la Finale à Marseille. D’ici là, rendez-vous aux Masters !
Louis : En dehors du patinage, nous continuons tous les deux nos études. Je suis toujours en école d’ingénieur, j’ai validé mon année en juin. Et j’ai toujours la chance de pouvoir suivre mon cursus depuis l’autre côté de l’atlantique, mon école me permet de suivre les cours par vidéo, et j’ai toujours une télécommande pour zoomer au tableau. Vu la différence de fuseau horaire, c’est forcément le matin pour moi, avant de patiner l’après-midi. Angélique en profite elle aussi pour travailler. C’est très pro !
Christina Carreira / Anthony Ponomarenko :
On s’est bien senti aujourd’hui sur notre danse libre, on est content de notre résultat. Hier on n’était pas loin des scores d’Angélique et Louis, c’est sûr, on a forcément pensé que la victoire était possible. Mais il ne faut pas trop y penser, c’est le meilleur moyen de rater. On s’est efforcé de rester concentré sur notre danse libre.
Patiner en dernier n’est jamais évident, mais on arrive quand même facilement à rester dans notre bulle, à faire abstraction des réactions du public et des notes des patineurs précédents. On se parle, on s’encourage, même pendant la danse libre pour se motiver ou faire un porté plus rapidement. On a la chance de s’entraîner avec de très bons patineurs, ça créé un saine émulation, quand on voit des éléments qui nous plaisent chez les autres, on essaie de faire aussi bien voire mieux.
La musique de notre danse libre, c’est un choix que l’on a trouvé tous les deux. Il faut écouter pas mal de musique avant de trouver la bonne, au final on a gardé une liste de cinq musiques, puis on en a discuté avec nos entraîneurs pour valider ‘Muse’. Ca, c’était en décembre dernier, pour commencer à monter les programmes fin mars. C’est très tôt, mais les premières compétitions aux Etats-Unis sont fin juin !
Pour la suite de la saison, on espère faire des programmes solides, notamment sur notre deuxième Grand Prix, et se qualifier pour la Finale du Grand Prix.