Conférence de presse : Anna Capellini / Luca Lanotte (1er), Gabriella Papadakis / Guillaume Cizeron (2eme), Ekaterina Bobrova / Dmitri Soloviev (3eme)
Anna Capellini / Luca Lanotte :
On est plutôt content de notre danse courte. On essaye de toujours l’améliorer, et on a fait beaucoup de changement, surtout la deuxième partie qu’on a totalement repris il y a un mois. C’est tout frais encore, on ne l’a pas souvent répété en entier, et certaine fois on la patine encore mieux à l’entraînement qu’aujourd’hui. Donc le travail commence à payer puisqu’on finit 1er aujourd’hui, mais il reste encore et toujours beaucoup de travail. On est environ à 90% de notre maximum.
Gabriella/ Guillaume :
On est vraiment satisfait de notre patinage aujourd’hui, ce n’est que notre première compétition internationale et notre deuxième cette saison. C’est une petite dose de stress supplémentaire car on n’a pas l’expérience qu’ont engrangé nos concurrents sur les Grand Prix. Mais on a de meilleurs scores techniques que l’année dernière, c’est bien ! Après il peut se passer n’importe quoi quand les premières notes commencent, on est dans notre bulle.
Bien sûr on aurait aimé être premier, mais on est rarement devant sur la danse courte, notre point fort est vraiment la danse libre. Même si on ne l’a présenté qu’une seule fois en compétition, aux championnats de France, on a déjà fait quelques modifications, en début de saison on a fait des vidéos qu’on a envoyé aux juges, on a eu des retours.
Ekaterina / Dmitri :
Tout d’abord on voudrait sincèrement exprimé toute notre sympathie à Yuko Kawagati/Alexander Smirnov et Ksenia Stolbova/Fedor Klimov qui sont forfaits pour ces championnats, on sait ce qu’être blessé et revenir de blessure veut dire, on espère les revoir très bientôt.
Sur notre performance on est vraiment content, ce sont nos premiers championnats depuis 3 ans, on voudrait remercier tous les gens qui nous ont encouragé. Gagner les championnats russes nous effectivement peut-être apporté un surplus de confiance. Le niveau est très élevé, nos concurrents ne nous laisse aucun répit, repartir avec l’or nous a boosté, on arrive ici avec encore plus d’énergie.
Lorenza Alessandrini / Pierre Souquet :
Lorenza : On est vraiment super content, on s’est senti vraiment très bien sur glace, on fait notre meilleur score de la saison ! Tout ça alors que Pierre est malade avec un angine blanche et sous antibiotique depuis le début de la semaine. Ce résultat, on en est vraiment fier, car si ce ne sont que nos premiers championnats d’Europe on est ensemble depuis un an et demi et on travaille vraiment très dur.
Pierre : sur ces championnats je n’étais pas trop tendu, plutôt confiant… au moins jusqu’aux entraînements de ce matin, là j’ai pris un gros coup de stress. Mais dès que je suis monté sur la glace pour les 5 minutes d’échauffement, il y a eu un déclic et tout est parti d’un coup. J’ai vraiment saisi l’instant, j’ai réalisé où j’étais et j’ai profité à fond ; c’est clair, c’est exactement ça que je veux faire !
Lorenza : j’ai certes un peu plus d’expérience que Pierre, et on parle beaucoup entre nous, mais il est suffisamment intelligent pour savoir gérer tout seul, il doit faire son propre parcours, il a seulement besoin de quelqu’un qui soit là à côté de lui, pour l’écouter si besoin.
Pierre : c’est juste le meilleur programme qu’on ait jamais fait, je n’ai jamais ressenti d’aussi bonnes émotions en compétition.
Lorenza : On a une grosse base de préparation en arrivant ici, ça nous donne une bonne dose de sécurité.
Pierre : mais il faut aussi faire attention, car on a la pression de bien faire. Ce championnat pour l’instant nous encourage à continuer, dans ce qu’on fait, ça nous montre qu’on est dans la bonne voie. Notre objectif ici c’était déjà de se qualifier pour la danse libre, il aurait été inenvisageable de ne pas passer le cut. Dans nos rêves il y a un top 15, mais avant tout on veut bien patiner.
Lorenza : pour le libre on aura de toute façon encore la pression de vouloir bien faire, on a des programmes qu’on aime vraiment beaucoup, on veut montrer cette passion qu’on a de les patiner.
Laurence Fournier-Beaudry / Nikolaï Sorensen :
On est très content de notre danse courte. Cette saison est un peu différente des précédentes au niveau timing, cette fois-ci on n’a pas eu de compétition avant Noel, et la fédération danoise nous a autorisé à ne pas participer aux championnats nationaux mi-décembre. Du coup, on a passé Noel à Copenhague et le travail de modification des programmes qu’on fait généralement entre les Europes et les Mondes, on l’a commencé un peu plus tôt. Notamment la séquence de pas : on n’avait que des niveaux 2, et l’élément n’apportait pas assez d’emphase dans le programme. On a beaucoup travaillé, ici on récolte un niveau maximum ! De toute façon, les programmes ne sont jamais finis, il y a toujours du travail à faire, et beaucoup de couples ont changé carrément leur danse courte.
Le Trophée Bompard était vraiment bizarre, l’interruption après la danse courte était très triste en raison des évènements. En temps qu’athlète ce n’était pas évident, on était remonté à bloc, mais on ne peut pas en vouloir à l’organisation, c’est comme ça. Par contre en conséquence on a peu montré notre libre en compétition, on fait avec.
Laurence : un des points qu’on a beaucoup travaillé est la fluidité et la flexion du genou et de la cheville ; sur ce point Patrice est le spécialiste ! Surtout qu’avec Gabriella et Guillaume à côté de nous à l’entraînement on a les meilleurs exemples ! Il faut toujours garder une tension musculaire, lors de la descente vers la glace mais aussi quand on remonte et qu’on reprend de la vitesse. Nikolaï était déjà avec les mêmes entraîneurs, il avait de l’avance sur moi sur ce point, mais le travail paye.
Nikolaï : Laurence a commencé le traitement contre les concussions, le même que celui qu’a suivi Gabriella. Sa première chute remonte à l’été 2014 : habituellement on s’entraîne le jour, mais cette fois-ci on n’avait pas de glace, on s’est entraîné de 22h à 1h30 du matin, et la chute est survenue sur un porté où Laurence était à l’envers, elle est tombé directement sur la tête. Patrice Lauzon, qui est toujours zen, était quasiment paniqué, j’ai cru que je l’avais tué, il y a plein de sang sur la glace. Mais bon, ça va mieux maintenant, même si elle est retombé quelques jours après le retour du Bompard, mais pas sur la tête.
Notre objectif ici ? L’année dernière on termine dans le top 10 de manière complètement inattendu, on aimerait bien y rester, mais on veut surtout patiner propre, ce qui n’est pas vraiment encore arrivé cette saison.