Euros 2015 : Tuktamysheva / Radionova / Pogorilaya : les russes trustent le podium

L’avance du trio de tête était déjà conséquente après le programme court, et après le forfait de Kiira Korpi, on ne voyait pas qui pourrait venir déloger les patineuses russes des trois premières places.

 

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Le scénario était écrit, le seul imprévu est que l’ordre a quelque peu changé.
En effet, Elizaveta Tuktamysheva a créé la surprise en venant coiffer au poteau ses compatriotes. Son libre, maintes fois répétées cette année, est tellement rodé qu’ Elizaveta se permet une combinaison triple-triple dans la deuxième moitié de programme. Et la réception est glissée ! Ses sauts sont propres, son enthousiasme est réel dans les suites de pas et le public la suit. Un joli titre qui récompense sa persévérance.

 

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Elena Radionova n’a rien à se reprocher : comme dans quasiment toutes ses compétitions cette année, elle aligne les sauts et les difficultés techniques avec une facilité déconcertante. Elle aussi communique beaucoup de sa fraîcheur au public, mais il lui aura manqué un peu moins de deux points et demi pour s’imposer ici. La différence se fait peut-être sur la composition du programme, les sauts en deuxième partie, qui bénéficient du bonus de 10%, sont un peu plus simples, et un peu moins bien exécutés.

 

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nna Pogorilaya complète le podium avec le bronze. A l’image du patinage russe féminin, les difficultés majeures sont au rendez-vous, avec malgré tout quelques réceptions en déséquilibre.

 

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Les sœurs Helgesson, les patineuses locales de la compétition, vont sûrement garder un bon souvenir de ces championnats ‘à la maison’. Sans fautes majeures hormis une chute de Viktoria, et quelques faux départ de Joshi, elle prennent les 4èmes et 5èmes places sous les yeux de la princesse Viktoria venue assister à la compétition.

 

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Côté français, on aurait pu espérer quelques places de plus pour Maé-Bérénice Méité. Partie à la chute sur le triple Lutz, avec quelques réceptions quelque peu moyennes, Maé se bat et ne lâche rien, puisqu’elle replace avec panache la combinaison triple-triple sur le Salchow. Son libre est chargé techniquement, il était important de le présenter à l’international avec toutes ces difficultés. Il reste maintenant à engranger de l’expérience pour améliorer l’exécution. Elle termine 6ème.

 

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Deux françaises dans le top 10, c’est déjà en soi un beau résultat d’ensemble ! Laurine Lecavelier réussit à gagner trois places depuis le programme court. Joli programme, très en réussite, elle passe les grosses difficultés comme la combinaison double Axel-torren-triple Salchow, et le triple Lutz en combinaison. Dommage, dommage, la concentration est partie quelques secondes trop tôt à la fin du programme, et Laurine chute sur un double Axel juste avant la pirouette finale.

 

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Laurine : ces Europes étaient mieux que l’année dernière, j’étais plus en forme et moins stressée. Mon libre est plus conforme à ce que je fais aux entraînements, je suis donc contente contrairement à avant-hier. J’étais un peu tendue sur les deux premiers sauts, mais après le Lutz je me suis lâchée. Et cette fois-ci j’étais en musique ! Ca m’aide quand même pour plus profiter du programme, et je ne cours pas derrière la mélodie. Mon entraîneur a fait le montage musicale presque une dizaine de fois pour coller la musique et la suite de pas ensemble. Entre le Bompard et les France on a même repris le passage lent. La semaine prochaine, ce sont les Universiades à Grenada en Espagne. J’espère également faire un bon score, mais ce résultat ici à Stockholm va me servir de référence pour la suite.

 

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Maé : Je suis assez déçue par mon programme, car je le passe vraiment bien aux entraînements, mais à ça n’a pas vraiment marché comme je le voulais aujourd’hui. Je n’ai pas réussi à place la combinaison triple-triple sur le Lutz, certaines arrivées de sauts auraient pu être plus glissées. Mais je suis restée très concentrée, je voulais avoir un contenu technique digne des meilleures patineuses européennes. Dès la chute sur le Lutz, j’ai pensé mettre la combinaison sur le flip, mais il n’était pas assez bien pour ça. Du coup, je l’ai tenté sur le Salchow. Il faut tout le temps réfléchir ! Et prendre plus d’élan également, sachant que les croisés sont comptés très précisément, tout est au millimètre. J’irai aussi aux Universiades la semaine prochaine ; mon objectif est simple : gagner !