Masters : Romain Ponsart retrouve la glace

Blessé l'année dernière à Orléans, Romain Ponsart revient à la compétition sur les 'lieux du crime'. Chronique d'une saison blanche… et d'un retour prometteur.

 

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Ca va ! La saison dernière a été assez catastrophique, avec la blessure que j’ai contractée ici à Orléans aux Masters, sur mon programme court. J’ai essayé de reprendre après une période de repos, mais ça n’allait pas du tout, je sentais ma cheville qui flottait aux entraînements, elle n’était pas stable du tout. Finalement je me suis fait opérer en janvier, j’avais un double arrachement ligamentaire, et un bout d’os de mon talon s’était détaché. Le chirurgien m’avait cependant prévenu, c’est 50/50 ! Certains patients avaient beaucoup de mal à se remettre de ce type d’opération. Au final, il a fixé le bout d’os, et rattaché les ligaments. La suite de l’opération était vraiment dur, j’ai dû garder le plâtre longtemps, rester allongé… au niveau mental ça n’allait pas fort, je me disais que peut-être ma carrière dans le patinage était terminée.

C’est revenu petit à petit, très longtemps, c’était vraiment très progressif. J’ai recommencé à marcher quelques minutes par jour, tout prenait beaucoup de temps ! Vers le mois de mai j’ai commencé à pouvoir mieux remarcher, à faire des flexions/extensions avec la cheville. J’ai essayé de rechausser les patins, mais la zone de la cicatrice, sur la malléole externe, était beaucoup trop douloureuse. Je me suis entêté, je voulais vraiment essayer à fond de repatiner. Tout doucement j’ai pu retrouver la glace, la glisse. La douleur était de plus en plus intense après une séance, mais je sentais que ça allait dans le bon sens, je progressais et je tenais plus longtemps. Un juin il y a eu un déclic, et j’ai pu refaire des sauts. Vu que bien sûr les muscles de ma jambe avaient fondu, je me retrouvais avec des contractures ; mais j’étais content de ces contractures, c’était preuve que je reprenais l’entraînement sérieusement. Après une semaine de vacances en juillet, les douleurs sont revenues, mais après 2 jours c’était déjà du passé.

Maintenant, je suis tout simplement content d’être aux Masters ! C’était assez stressant car c’est là où je me suis blessé, et c’était ma première compétition depuis un an. Désormais je prends chaque chose au jour le jour. Bien sûr j’aimerai faire le Trophée Bompard, mais on verra par la suite.

Durant toute cette période de convalescence, j’avais quand même un plan B : je suis des cours d’architecteur à l’INSEP, pour plus tard me tourner vers l’architecture d’intérieure. J’ai beaucoup de chance car l’INSEP fait venir des professeurs et on a des cours particuliers, c’est vraiment confortable de ne pas avoir à jongler avec les horaires.

Et oui, on m’a déjà demandé si je voulais faire du couple, mais non, pour moi le patinage c’est en individuel ou rien !