Masters J3 : Libre Danse Senior

Les Masters se terminent en beauté avec le succès de Gabriella Papadakis et Guilaume Cizeron, très impressionnants sur ce début de saison. Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac conservent leur seconde place devant Lorenza Alessandri et Pierre Souquet.

 

 

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La danse sur glace française réussit une nouvelle fois le passage de relais entre les générations puisque Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron (175.73) semblent déjà prêts à jouer les premiers rôles internationaux. Sur un thème de Mozart, ils ont exprimé beaucoup de maturité, de sensibilité à travers un programme enthousiasmant dans son épure et dans l'équilibre des lignes. Il va falloir désormais confirmer ce score de référence lors des Grand Prix mais leur carrière est bien partie pour prendre un tournant cette saison, après une première saison senior déjà encourageante l'an passé. Les niveaux techniques obtenus sur ce libre sont remarquablement élevés, reflet d'un important travail de préparation qui porte déjà ses fruits.

 

 

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Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac (127.56) confortent leur seconde place derrière Papadakis/Cizeron. Leur manque d'expérience n'a pas été pénalisant tant ils ont patiné avec rigueur et maitrise. Ils peuvent maintenant envisager des sélections internationales.

 

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Lorenza Alessandrini et Pierre Souquet (116.40) ont patiné une chorégraphie très fluide, très glissée et eux-aussi ont beaucoup de potentiel malgré un manque de vécu. Ils devront cependant patienter avant de patiner en international puisqu'Alessandrini représentait encore l'Italie la saison passée.  Péroline Ojardias et Michael Bramante (113.94) ont réalisé une performance satisfaisante techniquement mais moins convaincante dans un registre chorégraphique suranné.

 

 

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Valentina Rudchenko et Benjamin Allain (94.81) prennent la cinquième place avec un programme sans erreurs majeures. Ils devancent Mathilde Dias et Denis Sanchis (87.92), qui ont commis comme sur la danse courte trop d'imprécisions. Laureline Aubry et Kévin Bellingard (85.10) ont été malheureux en raison d'une chute puis d'une interruption de programme (problème de vis de patin).

 

 

 

Guillaume : On a très bien patiné, on s’est bien senti tout le long du programme, c’était de très bonnes sensations. La musique du libre et le thème du programme, ce sont des idées de Romain ; ensuite Marie-France a monté la danse. Pour le costume, c’est moi, mais aussi Gabriella, Romain, un peu tout le monde.

Gabriella : On n’a pas particulièrement plus travaillé la danse courte que la danse libre, on se sent à l’aise sur ces deux programmes. Les difficultés techniques sont là, mais elles sont bien amenées, on n’accroche pas dessus, et finalement ça donne un résultat assez fluide. Pour ma part j’avais un peu d’appréhension en venant présenter cette nouvelle danse libre à Orléans. Le choix musical est quand même assez tranché par rapport à nos anciens programmes, je me disais que ça risquait de ne pas plaire à tout le monde, qu’on aurait sûrement des résultats mitigés. Mais non !

Pour la suite, on avait déjà des objectifs très ambitieux cette saison, ils ne changent pas, mais disons qu’ils font un peu moins peur, c’est rassurant ! On espère monter sur le podium en Grand Prix, atteindre la top 5 européen et le top 10 mondial.

Guillaume : le public a l’air d’avoir beaucoup aimé ; on n’a pas encore décortiqué en détail les notes sur les protocoles, mas vues les notes qu’on a reçues les juges ont eu l’air d’aimer aussi ! On ne s’attendait pas à un tel accueil. Après, les notes sont vraiment très bonnes, mais ça reste une compétition en France, ce sera différent à l’international, d’autant qu’on aura plus de pression. Ici en fait on en avait plus l’année dernière, car on voulait battre Pernelle et Lloyd, on avait un objectif à atteindre. Cette année, on avait déjà une bonne idée du résultat à l’avance, restait l’envie de bien faire.

 

David Molina [contrôleur technique de la compétition] : "moi qui les ai vus il y a 2 mois, quel travail ils ont accompli ! Je ne m’attendais pas à ce que cette danse libre soit déjà si aboutie."

Christine Hurth [juge arbitre de la compétition] : "c’était tout simplement époustouflant, très dur techniquement, mais on ne voyait pas les difficultés techniques arriver, tout était très bien enchaîné, très limpide, c’était très beau."