Masters : Laurine Lecavelier ‘cette année je tente tout !’

Très en forme sur les entraînements, Laurine Lecavelier revient sur son programme court et se projette sur sa saison : cette année elle ose !

 

a_da_laurine portrait

 

Mon programme court aux Masters, ce n'est pas terrible… Bon, les pirouettes sont parfaites, en tout cas parfaites pour moi, c’est le mieux que je puisse faire, pareil qu’à l’entraînement. La suite de pas est bien aussi. Par contre le triple Lutz n’aura pas dû être retourné, et le triple flip accroché, pourquoi ? Je pense que j’ai mis trop de pêche en fait. Ce n’est pas trop de pression, ça je ne m’en met pas, à quoi bon se rajouter des barrières ? C’est déjà assez difficile comme ça ! En fait je suis toujours assez détendue. Comme aux entraînements, j’arrive à enchaîner de grosses difficultés, puis je me retourne vers ma prof et j’éclate de rire. C’est ma façon d’évacuer le stress, en tout cas pour moi ça marche !

De tout façon, cette année je n’ai rien à perdre, alors je tente, j’ose ! En début de mon programme libre je place triple Lutz-triple boucle et double Axel-torren-triple Salchow ? Si je rate, qu’est-ce que j’ai à perdre ? Pas grand-chose, je ne suis pas vraiment connue en sénior. C’est une sorte de contrat avec la fédération : les prochains Jeux Olympiques sont dans 4 ans, je sais que j’ai besoin de tout ce temps pour progresser, cette année je sors les grosses difficultés.

Au final, je suis très sereine, car je n’ai pas d’objectifs en terme de place, de résultat. C’est l’année où je peux essayer de nouvelles choses, de nouveaux éléments. Et puis, je préfère chuter que quelque chose de dur, que d’assurer un programme plus simple.

Côté étude, je suis à la fac maintenant. Je n’ai pas plus d’aménagement de mes horaires, mais mon planning est mieux géré. Je m’entraîne toujours à Garches, et je suis les cours de science du langage à Boulogne Billancourt car je veux être orthophoniste plus tard. Ca me fait pas mal de déplacements au final, mais ça reste gérable. Et puis, je vais à la fac pour le plaisir, et pour garder du lien social : après tout j’aurai pu suivre les cours par correspondance au CNED. Je suis plus zen par rapport à mes études, car je peux s'il le faut étaler mon cursus sur plusieurs années ; le but est d’être prête pour le concours que je vise. Comme ça je peux me consacrer vraiment au patinage, c’est mon objectif principal.