France Elite 2017 : la danse courte pour Gabriella Papadakis / Guillaume Cizeron, même en s’emmêlant un peu les patins

 

Après un début de saison en fanfare pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, ces championnats de France sont la compétition charnière synonyme d’un peu de repos à venir, avant de repartir de plus belle pour la deuxième partie de saison.
Alors qu’ils étaient encore le week-end dernier avec les meilleurs danseurs sur glace aux mondes au Japon où ils ont remporté la Finale du Grand Prix, compétition éminemment important en vue des JO, on les retrouve sur la glace du Petit Port de Nantes avec des enjeux bien moindres, puisque le titre leur est assuré.
Un peu de fatigue peut-être, ou un manque de concentration, Gabriella et Guillaume ont sorti une très bonne danse courte, hormis le petit accrochage où Gabriella a tourné sur la glace sur les deux genoux, ce qui est interdit par le règlement, juste avant la séquence de pas. Quelques petites secondes pour se replacer exactement dans le schéma ultra-précis de leur chorégraphie, et rien n’y parait plus. En mettant de côté ce léger accroc, comptabilisé comme une chute et sanctionné d’un point de déduction mais sans réelle conséquence puisqu’en dehors d’un élément imposé, le reste du programme est tout simplement superbe. Ils remportent bien sûr la danse courte, avec 79.01 points. Danse qui, comme à leur habitude, est coulée, souple, rapide et précise. Et reste un bon moyen d’avoir la musique de ‘Shape of you’ d’Ed Sheeran dans la tête pour le reste de la journée (voire au réveil le lendemain matin).

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le titre de vice-champion de France est très convoité ! D’un côté Marie-Jade Lauriault et Romain Le Gac, de l’autre Angélique Abachkina et Louis Thauron, ces deux couples sont toujours très proches l’un de l’autre dans les compétitions, la différence étant parfois très mince.

On est tout à fait dans ce cas de figure aujourd’hui. Léger, très léger avantage de … 7 centièmes de point à Marie-Jade et Romain. Très précis, avec de belles carres, ils ont choisi un thème musical très proche de la danse de salon, un peu ‘old school’, qui est en fait toute l’origine de la danse sur glace.

 

Angélique et Louis ont une musique plus moderne, sur le ‘Serpent’ de Guem (générique d’une ancienne émission de télévision, également utilisée sur glace par Vanessa Gusméroli ou Alia Ouabdelselam et Benjamin Delmas, souvenez-vous…). Eux aussi rapides et précis, ils sont très amples dans leur schéma sur la piste, on les voit souvent côtoyer les protections installés pour le short track, signe qui ne trompe pas. Sur le papier, le détail des notes prouvent qu’ils ont les moyens d’être devant : les composantes sont (légèrement) à leur avantage, ainsi que les notes d’exécution : ils augmentent leur note technique de 5.33 points, contre 4.8 points pour Marie-Jade et Romain. Tout se joue donc encore sur la note technique de base, plus faible d’un point à cause de leur niveau 3 sur les twizzles, alors que leur concurrent récoltent un niveau 4. Avec si peu d’écart, on peut considérer ces deux couples à quasi-égalité, mais il faudra bien un 2eme et un 3eme demain après le libre.

Un peu plus loin au classement on retrouve Lorenza Alessandrini et Pierre Souquet, qui n’ont pas démérité. Tout est bien passé, j’ai particulièrement remarqué la souplesse de cheville de Pierre aujourd’hui. Les twizzles sont de niveau 4, et leur porté rotationnel, où Lorenza prend appui en grand écart sur la jambe libre de Pierre qui est en pirouette, est toujours aussi beau.

Un peu triste tout de même de finir la compétition sans Adelina Galyavieva et Laurent Abecassis, que j’aurai aimé revoir sur la glace.

 

 

Gabriella : La petite erreur, ce n’est pas de la déconcentration, c’est qu’on s’est pris nos patins respectifs. Le plus dur pour nous ici, après avoir enchaîné beaucoup de compétitions, dont la Finale du Grand Prix au Japon la semaine dernière, c’est de faire attention à notre forme, et de rester en vie ! Après le Japon on est passé par Paris avant de venir à Nantes, ça fait 3 patinoires en une semaine.

Guillaume : C’est sûr, ce n’est pas la même ambiance, il y avait 20 000 personnes à Nagoya, la patinoire était pleine. Ici à Nantes c’est quand même plus relax, on fait selon l’enjeu, mais le plaisir de patiner reste le même. Après ces championnats on va rester en France pour les vacances de fin d’année, un peu de repos nous fera du bien. Cette année je suis assez à jour dans mes cadeaux de Noel, je les ai quasiment tous !

Gabriella : ce n’est pas du tout mon cas, je vais profiter de la semaine de repos pour acheter tout ce qui me manque !