France Elite 2017, J2 : Chafik Besseghier ‘mon pneumothorax est guéri, je suis à 80% de ma forme’

Chafik : Je suis un peu sur les dents après mon programme court, je me suis vraiment bagarré, j’étais dans le dur. Je me suis beaucoup préparé avec mon coach, je reviens petit à petit mais ce n’est pas encore très évident de tenir un programme, je dirai que je suis à 75-80% de ma forme. La combinaison quadruple-triple passe dans ce programme court, mais je ne vous cache pas qu’aux entraînement je n’ai pas retrouvé toute ma régularité. Mais sachant tout ce que j’ai traversé ce début de saison, c’est encourageant ! Je pense que c’est surtout grâce au super été que j’ai eu, je me suis très bien entraîné. Et pour une fois tout allait bien, pas de pépins techniques, pas de pépins physiques.

Et c’est aux Masters que tout est parti de travers. Une semaine avant je casse mes patins, ensuite je fais un pneumothorax… Ca fait vraiment très mal, les gens ont eu du mal à me croire au début, mais il y a eu de très bonnes réactions, j’ai été bien pris en charge très rapidement. D’où ça a pu venir ? Selon les médecins, il peut y avoir trois raisons : le changement d’altitude, une maladie, des mouvements violents. Avec un sport comme le patinage, dans un environnement froid et des avions à répétition, ça fait beaucoup de critères remplis !

De mon côté, je repense à cette compétition que j’ai faite en Slovaquie en tout début de saison, j’étais malade là bas, je toussais comme jamais je n’ai toussé, j’aurai dû déclaré forfait. J’ai chopé une infection, qui s’est déclarée à Villard de Lans avec l’altitude. Le poumon s’est affaissé, c’était grave j’aurai pu y rester. Et ça fait bien mal… Le pneumologue voulait m’opérer, mais j’ai refusé, j’ai pu négocier quelques jours de répit pour voir si ça s’améliorait, et c’est ce qui s’est passé. J’ai eu un drain pendant cette période, ça a permis au poumon de guérir. Par contre une semaine plus tard, quand je suis sorti de l’hôpital, je n’étais vraiment pas bien. Après 10 secondes de marche, il fallait que je me repose. Et puis, petit à petit, tout a commencé à revenir en ordre, j’ai repris la glisse assez rapidement. J’étais très entouré, ma famille m’a beaucoup soutenu. Dix jours avant le Grand Prix de France j’étais à l’entraînement, mais logiquement c’était trop tôt. J’ai quand même voulu faire une compétition cet automne, c’était à Innsbruck. Le résultat n’était pas mirobolant, mais j’étais de retour.

En conclusion, tout ça est derrière moi maintenant, je vais continuer à me battre dans le libre demain, mais ça n’est pas de tout repos.