GP France 2017 : réactions d’Alina, Kaetlyn, Maria… et Maé !

Alina Zagitova :
Le programme court n’était pas bon, peut-être parce que c’est un nouveau programme pour moi, alors que mon libre est celui de l’année dernière, j’ai plus de repère et de confiance. Aujourd’hui j’ai fait table rase de ce qui s’est passé hier, en gardant la tête sur les épaules, je suis satisfaite de ma prestation.

Maria Sotskova :
Je suis contente d’avoir fait un bon programme, sans erreur. Ce n’est pas encore mon maximum mais je continue à travailler.

Kaetlyn Osmond :
Dans l’ensemble, je suis contente de ce Grand Prix. Logiquement, le libre est perfectible, mais j’ai donné mon maximum aujourd’hui. Sur le choix musical, ça fait déjà quelques années que j’avais envie d’utiliser le thème du ‘Cygne’. J’ai commencé le patinage assez tard donc je n’ai pas vu tant de programme que ça sur cette musique, je l’ai plutôt vu en ballet. Maintenant, j’ai regardé des vidéos, et ce qu’en a fait Oksana Baiul par exemple, c’est vraiment très beau. De mon côté, avec Jeffrey Buttle mon chorégraphe on a cherché à se rapprocher plus de l’atmosphère du film que du ballet, ce qui colle plus à mon patinage. On a voulu un côté très classique, mais également contemporain, pour que ce soit ‘mon’ cygne et pas juste un cygne de plus.

Maé-Bérénice Méité :
Enfin ! Je suis contente, deux bons programmes sur une même compétition, tout le travail commence enfin à payer. Je reste cependant lucide, je sais ce qu’il faut que je travaille encore et toujours, comme les pirouettes, mais ici à Grenoble je bats mes records personnels sur le court et le long, j’en suis très satisfaite. Mon but cette saison c’est de m’améliorer sur chaque compétition, de toujours grapiller un peu plus de points. Il faudra être prête pour les France, bien sûr, et surtout pour les Europes, car les JO c’est 15 jours après ! Je vais rester m’entraîner en Europe, je retourne à Bergame.
Avant de monter sur glace, je me suis bouché les oreilles pour ne pas entendre les notes de Laurine qui passait juste avant moi. Je voulais rester dans ma bulle, donc pour être sûr de ne rien entendre j’ai en plus chantonné; Shanetta me prodiguait des derniers conseils, mais je sais ce qu’elle me disait, et je lisais sur ses lèvres.

Mon genou va bien, il va mieux. Pour récupérer plus vite, il faudrait que je remplace tous mes entraînements par des séances de kiné, mais comme vous vous en doutez ce n’est pas possible en cours de saison ! L’année dernière j’avais à cœur de ramener deux places pour les JO, donc je ne suis pas arrêté… et ensuite tout s’enchaîne : les compétitions, les galas, les stages d’été… j’aurai peut-être dû faire comme Kaetlyn Osmond et faire un bon break pour me soigner complètement. Je sais maintenant qu’il faut que mon genou soit vraiment chaud pour qu’il ne me dérange pas, sinon chaque fois que je suis sur la jambe droite je vais le sentir. Je fais donc des échauffements et des étirements plus longs.
J’apprends, chaque jour apporte son lot d’expérience, j’engrange tout patiemment maintenant, ça me fait grandir, ça me sert pour le patinage et même dans la vie de tous les jours. Et ça pourrait toujours resservir, je ne pense pas forcément être entraîneur plus tard, c’est un métier vraiment à part… ça doit être tellement frustrant de rester derrière la barrière, c’est comme être parent de patineur, je ne pense pas que je pourrai. Pas entraîneur donc, mais par contre partager mon expérience et donnes des conseils avec des patineurs plus jeunes, oui, ça me plairait, autant que ça serve !

Je pense que je suis plus posée maintenant, j’arrive à plus segmenter les éléments de mon programme, je réfléchis moins, car dès qu’on commence, on arrive très vite à cogiter ! La réussite d’un élément peut se jouer à un rien sur la glace, on peut analyser comment on le fait, et le refaire le lendemain de la même façon, et le rater… on était peut-être plus fatigué, moins sur ses appuis, sans qu’on s’en rende compte car on le vit de l’intérieur. L’entraîneur peut aider à comprendre ces choses et à prendre du recul, mais pendant un programme on ne peut pas s’arrêter pour ça ! Par contre d’une séance sur l’autre, on utilise la vidéo, Shanetta va me dire ‘sur cet élément, c’était très bien, il faut juste un peu plus de rythme’.  Mais surtout j’apprends à gérer ça à ma façon, ça m’est très utile.

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