Euros 2017 : analyses après le court dames

 

 

Evgenia Medvedeva :
C’était une bonne performance aujourd’hui, je suis content de moi-même si j’espérais un peu plus au niveau des notes. Mais dans l’ensemble je suis satisfaite.
Passion-patinage : Lors des championnats de Russie, après la combinaison triple-triple, votre combinaison de trois sauts a vu le dernier triple boucle invalidé car troisième saut identique. Avez-vous en tête une stratégie pour que la combinaison reste valide entièrement, comme placer une combinaison triple-triple avec le triple boucle en second saut ?
Effectivement, je travaille les combinaisons avec le triple boucle, mais c’est beaucoup plus dur ! Je passe flip-boucle et Lutz-boucle, j’en ai d’ailleurs fait une à l’entraînement au Skate Canada, la vidéo doit exister quelque part. Mais la combinaison de trois triples, je ne la sors que rarement, quand mon corps sera prêt pour ça je la ferai peut-être plus souvent.

 

 Anna Pogorilaya :
J’ai sûrement fait un de mes meilleurs programmes courts aujourd’hui, je suis donc entièrement satisfaite ! Maintenant il faut se préparer pour le libre vendredi. L’histoire de mon programme ? je pense que le thème du tango parle pour lui-même, il y a cette passion qu’il faut parfois faire ressortir, ou à l’inverse retenir. Le tango est une danse entre un homme et une femme, mais je suis toute seule sur la glace ! Sur certains éléments de programmes je patine comme si j’avais un partenaire.

 

Carolina Kostner :
Je suis très contente de mon programme court ; pour revenir à la compétition j’ai commencé un voyage il n’y a pas si longtemps, et le fait qu’aujourd’hui j’ai ressenti beaucoup plus de bonheur que de stress à patiner me montre que je suis dans la bonne direction.
Je suis revenue à la compétition, car je pense que j’ai encore énormément à apprendre. Je découvre encore plein de choses, généralement au moment où je m’y attends le moins ! Je vais plus loin dans mes émotions, dans mes découvertes, je me construis en tant que personne. Et je peux communiquer toute cette joie avec le public.

 

Laurine Lecavelier :
Un peu stressée avant de commencer mon programme court…. Mais c’est une pression dont j’ai besoin. Je suis très contente de ce que j’ai fait aujourd’hui, c’est exactement ce que je fais aux entraînements, des sans fautes ! J’ai eu une très bonne préparation de trois compétitions pour travailler la combinaison triple Lutz-triple boucle piquée. Le déclic est venu lors de la dernière, à Torun : les conditions n’étaient pas du tout optimales, j’étais malade, j’avais du mal à respirer, au point que je me demandais si j’allais faire le libre… mais j’ai passé la combinaison aux entraînements, et aux 6 minutes. Dans le programme ce n’était pas limpide, mais une fois rentrée à Nice, elle passait tout le temps. Il me fallait donc cette mise en situation. Quand j’aurai plus d’expérience sur cette combinaison je serai plus relax, mais pour l’instant, je la place dès le début des échauffements exemple, sinon il reste un gros élément à faire plus tard…
Mon mental de warrior aujourd’hui ? C’est que j’ai une super coach ! Notre relation est très fusionnelle, Katia ne se trompe jamais. Elle a toujours le mot juste, elle s’adapte à mon état d’esprit et sait ce dont j’ai besoin à chaque fois. J’ai besoin de son accompagnement psychologique pour le sport de haut niveau.
Ma sœur est très fière de moi quand je patine sur mon programme court (le programme court de Laurine est basé sur le langage des signes), elle me reprend quand je ne fais pas un mouvement exactement comme il faut. C’est un programme qui me tient beaucoup à cœur. Quand j’ai entendu la musique la première fois après les championnats du monde, j’en ai pleuré, j’ai su tout de suite que ce serait mon prochain programme court. C’est rare, d’habitude il faut écouter beaucoup de musique avant de trouver la bonne ! Je me suis énormément impliquée dans ce programme, j’ai commencé à travailler sur la structure avant de rejoindre Nice. Ce programme c’est vraiment moi. Ensuite avec Fabian on a continué à avancer dessus, mais il fallait que ce qu’on développe convienne à nous deux. C’est enfin avec Katia que tout le programme s’est décanté.

 

Maé-Bérénice Méité :
C’était intéressant de patiner dernière du groupe… Dommage pour la combinaison boucle-boucle piquée. Je la maîtrise bien, mais en mode compétition, on peut avoir un peu plus d’énergie, et le triple boucle était très haut ! Avec un peu plus de contrôle j’aurai pu tenir la boucle piqué, ca aurait fait de bonnes notes d’exécution je pense. Après, j’ai essayé de patiner libérée, de donner le meilleur moi-même. Les niveaux sont là sur les pirouettes et la suite de pas, je reste un peu déçue par les 54 et quelques points au final. Pour le libre, le but est de faire propre, et de faire monter la deuxième note. Maintenant, je chercher avant tout à ne pas trop penser au futur, aux prochaines compétitions, mais à profiter de l’instant présent.
Après les championnats de France, j’étais reboostée ! J’aurai aimé que ce soit une vraie compétition entre Laurine et moi, mais à cause d’un problème technique (cf, ses lames n’avaient pas supporté le dernière affutage et Maé n’avait plus de carre) la compétition n’a pas vraiment été intéressante pour moi.

 

 

 

 

 

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