Marie-Jade Lauriault / Romain Le Gac :
On a fait une bonne prestation ici, on est satisfait de notre performance. C’est sûr, Angélique et Louis sont très fort, ça nous pousse ! Même s’il n’y a pas vraiment d’enjeux ici, ce n’est pas une compétition facile. Cependant notre objectif majeur n’est pas d’être premier, même si ça compte, c’est surtout de voir si toutes les petites corrections qu’on a faites depuis la Finale du Grand Prix fonctionnent, et de voir ce qui nous reste à travailler pour les championnats du monde junior. Depuis Barcelone, on a surtout travaillé les programmes dans leur ensemble, les transitions. Maintenant, on va sûrement repasser deux semaines sur la technique; c’est sûr que la partie Starlight n’est pas une partie sur laquelle on s’est concentré dernièrement.
A Debrecen, on espère faire un top 5, et si on peut finir sur le podium, tant mieux ! Après tout, on était 3eme du libre à Barcelone.
Angélique Abachkina / Louis Thauron
On est très content de notre danse courte aujourd’hui, ça doit être notre meilleur score de la saison. Surtout, surtout, on est très près physiquement. Et même si on s’est entraîné une semaine à Champigny sur une patinoire de 56×26 comme ici, il a fallu qu’on se retienne par moment pour ne pas rentrer dans les barrières.
Notre gros objectif maintenant ce sont les championnats du monde Junior dans 15 jours. Il y a deux places en danse, on sait déjà qu’on est sélectionné, il n’y a pas ici à Poitiers de pression pour savoir qui va partir. Par contre pour nous l’objectif ici c’est de repartir en tant que premier français. On n’est vraiment pas loin, tout se jouera demain. On va patiner de notre mieux, ce sont eux qui auront la pression !
Ce n’est pas plus mal d’un côté que Marie-Jade et Romain, après une première année senior, soient revenus en junior. Ca nous pousse à être encore meilleur, ça nous booste, c’est une bonne émulation. Notre objectif pour les monde, c’est de faire un podium. Au pire il nous restera l’année prochaine, on sera encore junior.
Louis : Ca fait 4 ans maintenant qu’on patine ensemble, et quasiment 2 ans qu’on est parti s’entraîner aux Etats-Unis à Détroit avec Igor Shpilband, et maintenant avec Fabian Bourzat.
Angélique : j’étais déjà parti de chez moi avec ma mère pour venir à Nice puis à Lyon, ça ne m’a pas changé tant que ça. Et j’étais déjà venu à Détroit m’entraîner avec Igor Shpilband, je n’étais pas en terrain inconnu, ça aide aussi.
Louis : et pour ma part à 16 ans je suis parti de la région parisienne pour aller à Lyon, donc de la même façon j’avais déjà l’habitude de bouger. Après, les US, c’est une autre langue, une autre mentalité…
Angélique : aux US, c’est beaucoup plus cool, plus décontracté.
Louis : j’avais un peu d’appréhension au début, mais très vite ca s’est très bien passé. Nous ne sommes pas non plus tout seul, je suis en colocation, et Angélique est avec sa mère.
Angélique : Et oui, passer si près de la qualification pour la Finale du Grand Prix junior, c’est rageant, surtout qu’on en rêvait depuis cet été !
Louis : mais ça nous a fait comprendre pas mal de chose, comme par exemple le choix des Grand Prix, les tout derniers sont assez différents des tous premiers.
Louis : en dehors du patinage, je continue mes études d’ingénieur à l’INSA de Lyon. Quand je suis arrivé aux US j’ai dû laissé tomber un an, en m’inscrivant à la fac quand même entre temps. Et Thierry Soler, le DTN, a trouvé une solution très astucieuse : depuis les Etats Unis, je peux commander un robot qui est dans la classe à Lyon ! Je peux suivre les cours, zoomer, déplacer la caméra, avec ça je peux vraiment suivre mes cours.
Angélique : de mon côté je suis en cours de seconde par correspondance au CNED. Plus tard, j’aimerai être designer, mais pas forcément pour tout de suite. Entre temps, je me verrai bien dans l’immobilier.
Adelina Glyavieva / Laurent Abecassis :
Laurent : On se sentait bien dans la glace, on a fait vraiment un bon début de programme.
Adelina : Et bien sûr, il y a eu la chute sur la suite de pas… C’est le type de chute qu’on a du mal à comprendre. Peut-être que j’étais trop dans le programme, pas assez concentrée… C’est vraiment dommage, c’est la dernière fois qu’on présentait cette danse, c’est notre dernière compétition de l’année, et l’année prochaine on passe senior.
Laurent : changer de catégorie ne nous fait pas peur, on sera des petits nouveaux, mais on s’entraîne avec Peroline et Michael (Ojardias/Bramante) et Lorenza et Pierre (Alessandrini/Souquet), on a déjà un bon aperçu de ce que ça peut donner.
Laurent : l’idée de la musique, ca a été un travail d’équipe avec les entraîneurs. On a pris l’idée du mime en premier, après on a cherché la musique. On veut surtout apporter une touche différente, qui ne soit pas une valse standard que tout le monde prendrait en premier choix. Le but du jeu est de trouver un musique intéressante, mais qui soit quand même validée par les juges.
Adelina : pour demain, on essaiera de patiner du mieux possible, c’est notre seul objectif ici. En dehors du patinage, j’aimerai bien être coach plus tard, mais pour l’instant je pense faire des études en économie.
Laurent : pour ma part je suis aux Beaux Arts à Lyon. Je pense que c’est important d’avoir ce deuxième monde en dehors du patinage, ça donne du recul, ça met les choses en perspective… et dans certains cas ça peut également donner des idées.