Sans surprise, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat sont en tête de la danse courte devant Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, alors que Vanessa James et Yannick Bonheur remportent leur deuxième titre national en couple.
Pas de problème pour Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, ils gagnent la danse courte avec 70.35 points. Bien exécutée malgré la fatigue qui s'accumule au fil des compétitions, leur danse courte est vive et rapide, les twizzles sont synchrones et patinés très proches. A la dernière seconde, sur la pause finale Fabian ne stabilise pas sa position à genoux, et fait un tour complet sur lui-même sur la glace… cette figure improvisée sera considérée comme une chute par les juges, et sanctionnée d'un point de déduction.
Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron prennent la deuxième place provisoire avec une danse dynamique et rapide. Anastasia Voronkova et Jérémie Flemin, d'un niveau nettement inférieur, sont troisièmes.
Fabian : dans notre état actuel de forme, on a bien patiné, même s'il reste un petit accroc sur les toutes dernières minutes. Toute expérience est bonne à prendre ! Après la Finale Du Grand Prix, Igor notre entraîneur nous a dit de venir à cette compétition et de patiner libérés, c'est ce qu'on a fait. Pour le libre, on va avant tout essayer de se faire plaisir !
Nathalie : C'était pas mal, Fabian a rajouté une touche acrobatique à la fin, ce qui nous coûte un point. On est clairement dans un état de forme descendant, c'est la fin de la première moitié de saison. Sur les Grand Prix, on veut être au maximum tout le temps, avec de bons programmes, se qualifier pour la Finale du Grand Prix, y faire un bon résultat… donc quand cette première partie de la saison s'achève, on est un peu à sec. Pas physiquement, car on tient les programmes en compétition et aux entraînements, mais mentalement c'est plus dur.
Il ne nous reste plus beaucoup de temps, mais on va faire des changements dans la danse courte. On en a déjà fait depuis le Trophée Bompard, mais on en a discuté avec Igor et Fabian : si on compte garder le thème bien sûr et l'essentiel des musiques, on va sûrement faire des changements plus en profondeur que seulement changer certains points de chorégraphie.
Grosse prise de risque de Vanessa James et Morgan Ciprès sur ce programme libre, puisqu'ils tentent en tout début de programme une combinaison de deux triples boucles piqués, élément qui n'a jamais été réalisé en couple. Les russes et les allemands alignent bien la difficulté, mais en séquence de saut, ce qui est un peu moins dur et comptabilisé à 80%. Vanessa et Morgan avait déjà montré cette difficulté aux entraînements des Masters, et sur cette compétition ils n'avaient rien à perdre. Au final, Morgan passe la combinaison sans problème, Vanessa l'accroche avec la jambe libre et ne complète pas la rotation. Malgré tout, Vanessa et Morgan restent concentrés sur le reste du programme, et alignent les difficultés : triple Twist, triple Salchow, triple flip et triple Salchow lancés. Du très bon niveau !
Vanessa / Morgan : On est fiers de nous, on a tenté une très grosse difficulté, ce n'était pas parfait, mais on l'a tenté. Ce qui est difficile avec un tel élément, qui aurait été une première mondiale, c'est de pouvoir le gérer ! Ce n'est pas simple aux entraînements, ce n'est pas simple non plus dans la suite du programme car il faut continuer à aligner tous les autres éléments techniques. Une combinaison triple-triple ce n'est pas simplement un tour de plus ! C'est tout une gestion, surtout mentale, qui nécessite beaucoup d'engagement. Morgan : j'étais un peu stressé quand même, car que je n'ai pas fait cette combinaison depuis un bon bout de temps dans un programme !
A la fin du programme, on était un peu fatigués quand même… on n'avait pas réussi à faire un programme libre complet depuis qu'on est à Vaujany, c'était la première fois qu'on le faisait en entier, on a bien senti l'altitude ! Mais on a quand même réussi à aligner les difficultés, c'est le principal. Et ce n'est que notre troisième compétition de l'année ! Sachant que comme lors de notre deuxième compétition, nous sommes les seuls engagés, ce n'est pas très stimulant.
Est-ce qu'on a le sentiment d'être au niveau de l'élite mondial ? C'est clair que notre objectif ce n'est pas uniquement d'être champion de France. A long et moyen terme, on vise les podiums mondiaux. Avec notre marge de progression, on pense qu'on en a les capacités.
Les petites erreurs qu'ils restent, comme les bascules parfois sur les sauts lancés, c'est surtout dû à la fatigue : on a des sauts lancés très hauts, et avec la fatigue quand il manque de la vitesse l'arrivée est plus sur l'avant, pour le coup c'est n'est pas une faute imputable à l'un d'entre nous, c'est tous les deux.