Tessa Virtue et Scott Moir remportent logiquement leur troisième trophée Bompard. Ils devancent Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, brillants sur ce programme libre. Sentiments contrastés pour les Français : Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat sont forcément déçus de leur troisième place alors que Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron prennent une cinquième place pleine de promesses.
Tessa Virtue et Scott Moir s'imposent sans difficultés mais ils n'ont pas patiné à leur meilleur niveau. Ils sont pénalisés de deux points de déductions sur des portés trop longs et ils disposent d'une nette marge de progression vus les niveaux obtenus sur chaque élément. Ils font la différence sur la note de composantes grâce à leur qualité de glisse et la fluidité de leur danse, sans proposer toutefois un programme aussi abouti que celui de la saison passée.
Elena Ilinykh et Nikita Katsalapov, seconds, obtiennent le meilleur score de leur carrière et peuvent envisager l'avenir avec confiance. Ils sont très à l'aise dans un registre classique et l'exécution est sûre et maîtrisée. Ils effacent la déception de la Coupe de Chine et figurent bien parmi les prétendants au podium olympique.
Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat prennent une troisième place forcément frustrante, sur quelques détails. Un porté trop long, un patinage légèrement en retrait et en dessous de leur potentiel peuvent expliquer cet échec. Ils savent qu'ils n'ont plus droit à l'erreur dans la quête du podium olympique face de nombreux concurrents. Dépassés de justesse par les Russes, ils auront à coeur de se ressaisir lors de la finale du Grand Prix et de corriger certains détails du programme pour laisser une meilleure impression.
Nelli Zhiganshina et Alexander Gazsi conservent leur quatrième place, sans briller, juste devant Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron qui obtiennent un résultat plein de promesses. Ils n'ont pas été impressionnés par l'évènement et ont patiné au maximum de leurs possibilités. Quelques approximations techniques les empêchent de rivaliser avec les Allemands mais ils s'affirment déjà dans la hiérarchie internationale.
Ksenia Monko et Kirill Khaliavin sont sixièmes avec un programme assez peu convaincant même si la technique est fiable. Ils devancent Penny Coomes et Nicholas Buckland, qui cherchent à dévoiler leur personnalité avec enthousiasme mais laissent une impression de fébrilité.
Nicole Orford et Thomas Williams restent en huitième position après une prestation trop imprécise et effacée.
Virtue/Moir :
On aime beaucoup venir patiner à Paris, c'est une ville qu'on aime beaucoup, c'est toujours spécial pour nous, c'est une de notre compétition favorite. On ne sait pas vraiment encore ce qu'on va faire après Sochi. Mais Scott et moi avons chacun notre liste de musique qui pourrait être intéressante à utiliser dans un programme, on est toujours à la recherche de nouvelles idées, c'est comme cela qu'on l'on fonctionne.
Nous sommes très content de notre danse libre aujourd'hui, c'est une danse particulière car elle résume nos 17 ans passés à patiner ensemble.
Ilinyk/Katsalapov
Le public est formidable ici à Paris, on aime beaucoup patiner ici. Dans l'ensemble nous sommes très contents de notre compétition. Dans notre danse libre on ne cherche pas à interpréter des personnages en particulier, nous sommes simplement deux patineurs sur la glace, avec chacun un fort caractère, et beaucoup de passion. On a travaillé très dur sur ce programme, notamment avec des personnes du Cirque du Soleil, c'est bien que cela commence à payer.
Péchalat/Bourzat
Ici à Bercy devant notre public, c'était un peu comme patiner aux championnats du monde à Nice en 2012, avec beaucoup de soutien de la part du public. On est content de notre programme, peut-être pas aussi bien patiné qu'en Chine. Il nous reste à travailler encore et toujours, et à bien compter les secondes car on a eu une déduction pour porté trop long. La toute fin du programme, on a été obligé de la changer par rapport aux Masters car le saut périlleux arrière que l'on faisait n'est pas considéré comme un porté, on a donc dû créér un nouveau porté pour le remplacer.
