Masters J3 : libre danse senior

Le Petit Prince de Péchalat/Bourzat a eu raison du Cygne de Carron/Jones sur ce libre danse, Papadakis/Cizeron complétant le podium comme après la danse courte.

 

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Pour leur dernière danse libre de compétition, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat ont choisi le thème du Petit Prince. Les premières secondes permettent de rentrer tout de suite dans l'histoire, le petit prince-Fabian éveillant la rose-Nathalie. Toujours très fluides, très amples et très sûrs techniquement, le programme est déjà très abouti. La seule erreur aura été sur la pirouette où Nathalie pose un pied, ce qui diminue le niveau attribué par les juges. La partie lente du programme est très intense, la musique de 'Jeux Interdits' amenant beaucoup d'émotion, que le patinage de Nathalie et Fabian transforme en un joli moment de poésie. La dernière partie plus rapide sur une musique russophone devrait entraîner le public de Sochi ! Très joli programme donc, en forme d'adieu car on retrouve la touche 'Péchalat/Bourzat' de plusieurs anciens programmes, notamment sur certains portés qui sont leur marque de fabrique. Profitons au maximum de leurs dernières compétitions, ils vont rapidement nous manquer.

 

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Installés à une solide deuxième place, Pernelle Carronet Lloyd Jones ont encore beaucoup progressé. Technique solide peaufinée auprès d'Igor Schpilband à Detroit et de Barbara Fusar-Poli à Milan, ils sont très fluides et leur danse libre est très agréable à regarder. Ils ont encore inventé de nouveaux portés, comme celui où Pernelle est sur le dos de Lloyd, qui patine en arrière sur une jambe. Par contre côté musique la version quelque peu 'éditée' du Cygne de Saint Saens risque de faire grincer quelques dents, mais elle leur permet de donner une touche personnelle à ce morceau très courant dans les patinoires.

 

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Pour leur première compétition senior, Gabrielle Papadakis et Guillaume Cizeron imrpiment déjà leur style sur la danse libre, aidé en cela par une belle unité musicale. Très techniques, très expressifs, avec un programme sans faute ils ne sont pas si loin de Carron/Jones. A suivre de très près !

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Sur une musique de samba endiablée; Valentina Ruchenko et Benjamin Allain ont manqué un peu de puissance et de vitesse d'éxecution. Valentina a un physique parfait pour la danse ballroom, mais leur petite différence de gabarit ne leur permet pas les portés virevoltants du trio de tête. Ils remontent d'une place et terminent 4eme.

 

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Sarah Robert-Sifaoui et Oleksandr Libchenko ont choisi les musiques de Johnny Haliday pour leur danse libre, et à l'inverse d'Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, le réglement leur autorise maintenant les versions chantées. Quelques problèmes sur les twizzles et un patinage plus lent ne leur permettent de terminer que 5eme.

 

 

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Nathalie et Fabian :

Fabian : On est très content de notre libre, on a bien patiné, on était beaucoup moins tendus que sur la danse courte. Les éléments étaient plus stables, sauf le quack sur la pirouette où Nathalie pose le pied, et la déduction pour porté trop long. On a patiné avec beaucoup d'émotion, on était frais sur la fin pour finir fort sur la dernière musique.

Bizarrement sur les entraînements c'est la danse courte que l'on a le plus répétée, et sur laquelle on se sent plus à l'aise. Hier on était stressés, c'était le tout premier programme de la saison. Il y a beaucoup d'élements techniques qui s'enchaînent sur la danse courte, et quand Nathalie est tendue je le ressens forcément, on a beaucoup d'appuis l'un sur l'autre, plus que sur le libre. Sur le libre ce soir, en fait une fois les twizzles passés, tout le programme se déroule, on est dans l'histoire.

Nathalie : Le passage lent et surtout le début de la musique de 'Jeux Interdits', oui, c'est un passage avec beaucoup d'émotion. Quand on écouté la musique pour savoir si on l'incluait ou non dans le programme, on a eu des frissons, c'était la réponse ! Si ça marche sur nous, ca devrait donc marcher chez les autres.On sait aussi à quelle partie du livre ça correspond, quels sont les dialogues à ce moment là, on se les répète… c'est vraiment un moment fort.

Pour notre dernier libre de compétition on a voulu reprendre dans un peu des programmes passés, le côté romantique de Chaplin, la fantaisie des 4 saisons… On a repris aussi deux anciens portés, qui sont notre marque de fabrique, c'est le moment de les montrer une dernière fois ! Mais à chaque fois, on les a améliorés, comme le porté en chandelle, avec le demi-tour supplémentaire à la descente.

Fabian : pour la suite il nous reste surtout à travailler la qualité des éléments techniques, la netteté de l'exécution, pour gagner en ampleur. C'était un peu dur ici car la piste est plus petite, on n'a pas pu développer tout notre patinage.

Nathalie : Cette saison est évidemment très importante, car on va aller chercher lamédaille olympique, mais c'est aussi la saison des dernières fois. On en prend conscience, mais sans tristesse, avec légèrete. On a une belle carrière derrière nous, on sait que c'est fini, mais on compte bien finir en beauté. Aussi, on se prend moins le nez pendant l'entrainement. On emmagasine du coup plus d'energie, que l'on peut retransmettre dans les programmes.

Fabian : Je n'ai jamais été aussi heureux de patiner !

Nathalie : Pour la suite, après les JO, on a quelques galas de prévus, moi j'ai deux mariages, et après, aucune idée ! Ca ne nous fait pas peur, même si en tant que sportifs de haut niveau on a l'habitude que tout soit organisé au millimètre; au contraire c'est passionant, c'est une page blanche que l'on a a écrire. De toute facon on ne sera jamais tres loin de la glace, peut-être en devenant controleur technique, mais pas tout de suite.

 

 

 

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