Aucune surprise dans le classement final, mais les nouvelles danses libres ont été dévoilées. Péchalat/Bourzat s'imposent largement.
Harmonie Lafont et Stanislas Etzol ont présenté une danse libre avec beaucoup d'idées chorégraphiques, dans lesquelles on reconnait la touche de Villars et qui rappellent parfois les très regrettés Blanc/Bouquet. Par exemple, en début de programme une suite de trois exécutés face à face, jambes libres tendues. Ou ce porté horizontal, où la partenaire semble marcher dans le vide. Programme intéressant donc, même si on retrouve les problèmes d'hier sur les twizzles, pas très synchronisés et trop espacés.
Cela a suffit pour battre Charlène Denize et Quentin Langlois sur ce libre, mais pas suffisamment pour les dépasser au classement final. Charlène et Quentin ont patiné sur des musiques jazz/tango, dans lesquelles il n'était pas évident de se projeter, avec néanmoins une jolie partie lente. Les twizzles sont toujours exécutés à une très courte distance l'un de l'autre, ce qui impressionne toujours, même si elle tourne un tour de plus que lui. Un élément non comptabilisé au final, un point de déduction pour un porté trop long et deux points de déductions pour éléments illégaux, la note technique est forcément faible. Mais les premiers retours de ces Masters vont permettre de rectifier le tir.
Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat ont donc montré pour la première fois leur toute nouvelle danse libre, sur le thème de l'Egypte ancienne, qu'ils avaient déjà utilisé en gala. Fabian est un pharaon d'Egypte, Nathalie la momie de sa défunte épouse, étendue à ses pieds. Cette pose de départ, le corps au ras de la glace avec appui sur la jambe du partenaire, rappelle d'ailleurs le début du libre olympique d'Anissina/Peizerat. Les premières notes de musique sur 'La Passion du Christ' réveillent Nathalie, qui retournera dans le sommeil après une dernière danse avec son pharaon.
Entre temps, tout va très vite ! Aucune faute, les éléments sont solides et rapides, Nathalie et Fabian maîtrisent complètement leur sujet. Leur sûreté technique est vraiment impressionnante. Les portés aériens passent très bien. Le premier où Nathalie est en chandelle sur les épaules est repris de leur danse libre de 2007; oubliée la chute matinale sur le second, où Nathalie monte sur les cuisses de Fabian, lui même en position 'Ina Bauer inversé'. Au final un programme intéressant, complètement différent de celui de l'an dernier. Suffira-t-il pour devancer les concurrents nord américains ? Réponse dans quelques semaines, lors des premiers Grand Prix.