Interview de Yuka Sato

Lors du dernier Trophée Eric Bompard, nous n’avons pu résister d’échanger quelques mots Yuka Sato, championne du monde 1994, qui assistait à l’évènement en tant qu’entraîneur d’Alissa Czisny (elle et son mari Jason Dungjen entraînent également Jérémy Abbott).

"Après ma carrière amateur en tant que patineuse individuelle, je n’avais pas du tout planifié que je me marierai, que je vivrais aux Etats-Unis, que je deviendrai patineuse de couple, ni même entraîneur ! Si peu de choses étaient prévisibles à l’avance, tout s’est fait une chose après l’autre, naturellement. Et aujourd’hui j’ai la chance d’entraîner des patineurs comme Alissa ou Jérémy, et c’est un vrai plaisir. Alissa est sur la glace tous les jours, elle travaille très dur ; entraîner des patineurs de ce niveau là n’est pas de tout repos, c’est très intense, et ça n’a rien à voir avec le fait de patiner soi-même." 

"Quand on patine soi-même en compétition, on peut être très nerveux avant de monter sur la piste, mais dès que la musique commence, on oublie tout. A l’inverse, quand on est derrière la barrière et que notre élève patine, c’est quand la musique commence que le stress arrive ; ce que l’on ressent est beaucoup plus fort que lorsqu’on est nous-même sur la glace. Ce n’est pas le moment le plus agréable, mais il y a tellement de bons côtés que cela compense."

"Et de mon côté, je continue à patiner dans des galas. J’ai participé à plusieurs dizaines de shows ce printemps par exemple… dont certains avec Alissa. Je vais en faire encore quelques uns au moins, je ne pourrai pas arrêter brutalement, ne plus patiner du tout cela me manquerait beaucoup. Cependant, avec le temps même si le plaisir de patiner est toujours le même, l’entraînement devient de plus en plus dur."

"Se retrouver à côté de mon père lors d’une compétition, où nos élèves s’affrontent, ce n’est pas un problème du tout (ndlr, son père Nobuo Sato entraîne Mao Asada qui participait également au Trophée). On n’a pas si souvent l’occasion de se voir, vu que j’habite aux Etats-Unis, donc c’est déjà un peu des retrouvailles. Je me sens très à l’aise, on n’est pas du tout dans un optique de ’ton patineur est le rival du mien’. Et je sais que si j’ai une question à lui poser, il répondra sans problème, la situation est très saine, c’est très agréable."

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