TEB : l’avis de Marie sur la danse courte

 

La danse courte, ou « short dance » en anglais, remplace désormais la danse originale et la danse imposée. Pour faire court, il faut mixer un passage de danse imposée, une séquence de pas, les fameux twizzles et un porté, tout ceci en deux minutes trente. Indigeste sur le papier, et indigeste aussi sur la glace dans la majorité des cas.

La danse imposée retenue en sénior est cette saison la "golden watlz" ou la vase dorée donc. Personnellement, je vais oublier de commenter cette partie imposée de golden watlz, tellement elle est globalement mal patinée à une exception près …

Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, après un début de saison où ils avaient décidé de mixer valse et tango, remportent aisément (très très très aisément) cette portion de la compétition. Ils ont littéralement survolé cette partie de la compétition avec leur valse inspirée de ce cher Docteur Jivago, le thème de Lara.
Costumes comme à l’accoutumé splendides, patinage de rêve, que demander de mieux ?

 

Il semblerait que leur stratégie de la saison, faire des compétitions plus tôt afin de recevoir un retour très tôt sur leurs programmes, s’avère payant. Ils ont cette confiance en eux qui se dégagent de leur programme, pour la première fois depuis … 2008.
Première place méritée, avec surtout l’un des meilleurs scores de la saison sur cette portion, avec une marge de progrès évidente sur l’interprétation encore un peu neuve de cette danse là.

 

Les autres danseurs présents ne sont pas du même niveau technique ou artistique. Mais certains sont en progrés alors que d’autres proposent des choses innovantes.

Seconds à l’issue de cette portion, Ekaterina Riazanova et Ilia Tkachenko se détachent du lot, avec des qualités de glisse presque équivalente aux français. Ils sont aidés d’une plastique exceptionnelle et de lignes avantageusement exploitées par leur entraîneur.

Techniquement, ils manquent d’aisance sur les twizzles mais tout le reste est irréprochable. Rapides, en carres, bref de la danse sur glace de très bon niveau.
Artistiquement parlant, c’est du classique. Du très classique. Mais l’école russe semble enfin avoir trouvé trois nouveaux couples prometteurs, et les championnats nationaux vont être très intéressants !

 

Troisièmes, on retrouve l’école Zoueva / Shpilband (que j’aime toujours autant) avec Madison Chock et Greg Zuerlein.
Franchement, si techniquement c’est toujours propre (facile quand on se permet de refaire les mêmes suites de pas d’une année sur l’autre), artistiquement parlant c’est inexistant. Le degré zéro de la création.
Et surtout, qu’on leur explique vite que Milord et Padam ne sont pas des titres gais. S’il vous plait !
S’ils terminent seconds, ils se qualifieraient pour la finale du grand prix, bénéficiant là des forfaits des Kerrs et des italiens Faiella / Scali. Inquiétant pour le niveau mondial !

 

Pernelle Carron et Lloyd Jones sont en quatrième position, à plus de 5 points des troisièmes.
Bien qu’en progrès constants depuis qu’ils sont ensembles, il manque encore à Lloyd une aisance technique et artistique qui se dégage de Pernelle.
Leur danse courte est néanmoins très intelligente dans sa construction, utilisant le crescendo de la valse à mille temps après les portions imposées. Le programme semble alors beaucoup plus léger et aérien.

 

Pour le reste, il n’y a pas grand chose à dire.
Les canadiens sont très originaux (oui je l’avoue, j’adore Disney on Ice !), mais leur patinage manque de finesse. Les américains eux ne sont pas originaux (quelle chose étrange !) et manquent cruellement d’inspiration.

 

Dans quelques heures, la danse libre devrait nous livrer les derniers enseignements de ce début de saison : qualification pour la finale du grand prix des français et de …

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