Yannick Bonheur et Adeline Canac remportent la compétition couple devant Mélodie Chataignier et Medhi Bouzzine, et Anne-Laure Letscher et Bruno Massot.
- Le podium couple des Masters 2010
Contrairement au programme court hier, la compétition couple s’est révélée assez décevante aujourd’hui. Beaucoup d’erreurs dans les programmes, les patineurs manquaient de condition physique, ce qui, de fait, est assez logique en tout début de saison.
- Anne Laure Letscher et Bruno Massot
Anne-Laure Letscher et Bruno Massot ouvrent le bal. Quelques imprécisions (chute sur double Axel d’Anne-Laure, chute sur le triple boucle lancé), un peu de lenteur, mais ce couple nouvellement formé est en plein devenir. A retenir : un joli essai sur le triple Salchow lancé, atterri sur deux pieds, et des mouvements originaux de ci de là, comme la pirouette de couple prise directement après la spirale de la mort.
- Adeline Canac et Yannick Bonheur
- Adeline Canac et Yannick Bonheur
De manière complètement inattendue, Adeline Canac et Yannick Bonheur ont patiné en second alors qu’en tête à l’issu du court, on aurait dû les retrouver en dernière position. La Panthère Rose est en rodage : le twist passe bien mais Yannick retourne le triple Salchow parallèle et Adeline chute sur le triple flip lancé. Cependant, le fait même qu’ils tentent déjà de telles difficultés est un pari gagné.
- Mélodie Chataignier et Medhi Bouzzine
- Mélodie Chataignier et Medhi Bouzzine
Mélodie Chataignier et Médhi Bouzzine terminaient donc la compétition couple. Version revue et corrigée du libre de l’année dernière, le programme n’est fini que depuis peu, et avec seulement la 4e répétition complète du programme, le miracle n’a pas eu lieu. Mélodie était en difficulté sur triple Salchow (qu’a bien passé Médhi) et sur double Axel, et chute sur le triple Salchow lancé. Néanmoins, le flip lancé est correct (deux pieds), et la pirouette parallèle est toujours aussi synchrone.
Les commentaires d’Adeline Canac et Yannick Bonheur
Adeline : "C’est Yannick qui m’a demandé si je voulais patiner avec lui. Moi, après la séparation d’avec Maximin, je ne savais plus trop ce que je voulais faire. J’avais été tellement déçue, j’étais triste de ne plus patiner, que je ne me voyais pas tout recommencer. Ma mère me disait qu’il fallait que je continue, et elle avait raison car ça a été un vrai plaisir de retrouver la glace. Yannick avait été très clair au départ : le seul objectif est de se faire plaisir … on n’est pas du tout parti dans un esprit compétition, avec plein d’objectifs, on visait essentiellement des galas. Mais vu que ça s’est tout de suite très bien passé, on a commencé à y penser plus sérieusement."
Dès qu’on a commencé à patiner ensemble, on a ’cliqué’, on se comprenait complètement. On se regardait beaucoup, alors que ce n’est pas forcément évident pour deux patineurs de couple qui commencent tout juste. En fait, dès que Yannick me conseille quelque chose, c’est quelque chose que je pense et qui me semble aller de soi. On est vraiment sur la même longueur d’onde. Je me connais, je sais que j’apprends vite, quitte à ce que l’évolution soit moins rapide dans un deuxième temps puis remonte ensuite, mais Yannick a été surpris de voir que tout s’enchaînait très vite."
Yannick : "C’est une fois que les choses se sont vraiment mises en place qu’on a commencé à penser compétition. Cet été, on est parti s’entraîner trois mois à Indianapolis avec Sergei Zaïtsev. On a repris beaucoup d’éléments, car nouvelle partenaire veut dire beaucoup d’ajustements techniques. Sur les sauts lancés, bien sûr, car Maximin ne lance pas de la même façon que moi. Sur le twist également car, si maintenant il monte haut, les premiers étaient au niveau de l’épaule et Adeline avait du mal à tourner. Même sur la spirale de la mort, il a fallu que je me coordonne avec les positions d’Adeline, que je modifie la tension dans le bras. Pour la suite, on va continuer à s’entraîner, toujours dans le même esprit, et on verra ce que l’avenir nous réserve."